13 Feb
13Feb

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Saltimbanque

Elle est nombreuse et variée, la race des saltimbanques, qui comprend les acrobates, les bateleurs, les baladins de toutes sortes, pauvres gens, pauvres déclassés, qui s’en vont de ville en ville, de foire en foire, parcourant le monde, vivant au jour le jour, et transportant partout leurs baraques, leurs tréteaux, leurs oripeaux et leur misère.

Les Saltimbanques. ‘Vous voyez ici les grandes célébrités de la France littéraire, musicale et artistique, ils ont tous 36 pieds au dessous du niveau de la mer.’ Daumier, Honoré , Dessinateur-lithographe. Aubert (Imprimeur, lithographe, éditeur) , Imprimeur-lithographe. 30-4-1839 Musée Carnavalet.


Qui dit saltimbanque entend parler de tout ce qui forme spectacle en plein vent, de tout ce qui se montre au peuple dans les foires, dans les rues, sur les places publiques, de tout ce qui cherche à attirer les badauds et les curieux à l’aide de parades, de boniments, d’annonces plus ou moins emphatiques ou grotesques. Sont compris au nombre des saltimbanques les  sauteurs et les danseurs de corde, les équilibristes et les faiseurs de trapèze, les lutteurs à main plate et les Alcides en maillot, les clowns agiles et les Paillasse  efflanques, les hommes sauvages et les femmes colosses, les avaleurs de sabres et les pitres à queue rouge, les joueurs de marionnettes et les marchands d'orviétan, les éleveurs de singes et de chiens savants, les montreurs de lanterne magique et les diseurs de bonne  venture, les faiseurs de tours et les hommes-poissons, les Jocrisses naïfs et les Colombines de rencontre, les  mangeurs de poulets et d'étoupes enflammées, les fabricants de puces travailleuses et les somnambules extra-lucides, les femmes à barbe et les musiciens de  carrefour...  Est-ce  tout? Non ; nous avons encore les décapités parlants, les charlatans, les automates, les ventriloques, les grimaciers, les bâtonnistes, les hommes orchestres, les nains sans pareils, les montreurs de veaux à deux têtes et de phénomènes de toutes sortes, que sais- je ?


Ce saltimbanque fort connu, se livre tous les jours devant un nombreux public, à un exercice dans lequel il excelle, et qui consiste (sic) : à cracher en l'air de façon que ça lui retombe sur le nez.1848. Rigobert. Illustrateur. Source gallica.bnf.fr / BnF


La race des saltimbanques est infinie, et l’imagination humaine ne sera jamais à court de découvertes pour amuser, étonner, réjouir ou émerveiller la foule. 

Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie


Saltimbanques et charlatans. 1828. Source gallica.bnf.fr / BnF


Acrobate

Ce mot servait particulièrement, autrefois, à désigner certains faiseurs de tours d’équilibre, principalement ceux qui exerçaient leur adresse sur une corde lâche ou tendue. On se servit ensuite, pour caractériser spécialement ceux-ci, do l’expression danseurs de corde, dont la précision ne laisse rien à désirer. Aujourd’hui, on confond sous le même nom d’acrobates les danseurs de corde, les gymnastes, les faiseurs de trapèze, tous ceux enfin qui font preuve de force ou d’adresse, de quelque manière et par quelque procède que ce soit, dans les exercices d’équilibre. 

Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie.

Fonds Gustave Soury (1884-1966)
Marseille, MuCEM, Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée CRÉDIT Photo (C) RMN-Grand Palais (MuCEM) / Franck Raux


Bateleur

On désire généralement sous ce nom toute une classe de saltimbanques, faiseurs de tours, danseurs de corde, charlatans, joueurs de farces, qui se montrent dans les foires ou sur les places publiques pour l’amusement des badauds, qu’ils égaient et qu’ils récréent moyennant une modique rétribution. Si nous avions une distinction à faire, nous dirions qu’il nous semble que le vrai bateleur est surtout celui qui se livre à des exercices du corps tels que danseur de corde, équilibriste, clown, etc., ou celui dont l’industrie consiste à tirer parti des talents de même genre qu’il a su inculquer à certains animaux savants, singes, chiens ou autres. 

Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie.

Bateleurs sur une estrade. Henry Somm (1844-1907). Graveur. 1880. Source gallica.bnf.fr / BnF

Ce mot dérive de l'ancien français baastel ou bastel, d'où provient aussi bateau. Étymologie : Diminutif de baste ‘tromperie’ avec le suffixe -el. Bastel : Escamotage, jonglerie, batelage Source : Wiktionnaire

Le bateleur du Pont Neuf / Stefano della Bella Bibliothèque nationale de France, département Musique


Bobèche et Galimafré

Deux célébrités en leur genre, deux types de ‘paradistes’ fameux, qui naguère, pendant plus de vingt années, firent la joie du boulevard du Temple, à l’époque où le boulevard du Temple, peuplé de théâtres, de loges d’acrobates, de spectacles et de curiosités de toutes sortes, était le rendez-vous de tout le Paris frivole et désœuvré. On raconte que les deux hommes qui s’étaient affublés de ces noms singuliers avaient quitté chacun leur atelier pour embrasser la profession qui devait leur valoir une si grande popularité. L’un, Antoine Mandelot, était le fils d’un tapissier du faubourg Saint- Antoine ; l’autre, Auguste Guérin, était ouvrier menuisier dans le même faubourg.  Tout jeunes, ils jouaient à eux deux des parades qui faisaient beaucoup rire leurs compagnons d’atelier, et c’est ce qui les amena à s’engager avec un maître acrobate du boulevard, nommé Dromale.  Antoine devint Bobèche, et Guérin Galimafré. 

Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie.


Bobèche et Galimafré au Boulevard du Temple : Source gallica.bnf.fr / BnF

La Parade de Bobèche et Galimafré, boulevard du Temple. Roller, Jean , Peintre. Vers 1820. Musée Carnavalet.


Charlatan

Les charlatans étaient des marchands de drogues et d’élixirs, des arracheurs de dents sans douleur, qui exerçaient leur métier à Paris dans les carrefours, sur les places publiques, ou en province, dans les foires, côte à côte avec les bateleurs et les saltimbanques. Ils s’adjoignaient volontiers des compères, des équilibristes, des acrobates, qui faisaient la parade à leur profit et à l’aide desquels ils attiraient autour d’eux les badauds dont ils recherchaient la clientèle. 

Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie

Le charlatan / D. M. Sani. 1945-1985. Source gallica.bnf.fr / BnF


Cri

Assez généralement, au moyen âge et à l’époque de la Renaissance, les sociétés dramatiques, telles que les Confrères de la Passion, les Clercs de la Basoche, les Enfants sans Souci, faisaient par les rues et les carrefours, avant la représentation de leur pièce, une grande promenade qui servait à l’exhibition en costume des personnages qui devaient y prendre part. C’était ce qu’on appelait la montre. En même temps, un ou plusieurs des participants à la montre faisaient à haute voix une annonce du spectacle et de tous les détails qu’il comportait. C'était ce qu’on appelait le cri. 

Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie

Théâtre Moyen Age, La farce de maître Patelin, le Clos Saint- Laurent, adaptation de M. Édouard Fournier. 18... Source gallica.bnf.fr / BnF.


Jongleur

Le jongleur, sauteur, banquiste et prestidigitateur Grandville , Dessinateur Forest, Eugène-Hippolyte , Dessinateur-lithographe Delaunois, Nicolas Louis , Imprimeur Aubert , Editeur En 1835 Maison de Balzac


Montre

On appelait ‘montre’, à l’époque du moyen âge et de la renaissance, la grande exhibition ambulante que faisaient avant leurs représentations, par les rues et les places publiques, les sociétés dramatiques fameuses alors, telles que les Confrères de la Passion, les Enfants-sans-Souci, les Clercs de la Basoche, etc. Tous les personnages de la pièce qu’on devait représenter parcouraient ainsi la ville, revêtus de leurs costumes, tandis que quelques-uns d’entre eux annonçaient à haute voix le spectacle et en faisant connaître les détails. La ‘montre générale’ était une cavalcade somptueuse, La ‘montre’ est restée en usage aujourd’hui, et elle est faite par les écuyers des cirques ambulants qui courent nos foires de province, et qui, dès qu’ils arrivent dans une ville, font, le jour de leur première représentation, une grande promenade à cheval, dans leurs plus beaux costumes, pour faire ‘montre’ de leur personnel. 

Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie

Les saltimbanques, parade en 3 actes, par MM. Dumersan et Varin : estampe / A. L. (sig.) ; (H. Faxardo) (sig.). 18... Source gallica.bnf.fr / BnF


Oripeaux

C’est le nom qu’on donne à des costumes à la fois prétentieux et fanés, couverts de clinquant et de paillettes, mais démodés, déformés et vieillis par un long usage. Les acrobates nomades, les saltimbanques de nos foires, ne sont couverts que d’oripeaux. 

Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie

Portrait de Landrol Alexandre, (1828-1888), (acteur). L. Cremière & Cie, Photographe. Lozano, J., Diffuseur. Entre 1860 et 1890. Musée Carnavalet, Histoire de Paris


Parade

La parade est une scène burlesque, bouffonne, souvent grossière, que les baladins et les saltimbanques de nos foires exécutent gratis, au dehors de leur baraque, pour attirer l’attention du public, lui donner un avant-goût du spectacle qui lui est promis et l’engager à entrer en payant sa place. La parade est ancienne en France, où elle est née des moralités, des mystères, des soties que jouaient, aux premiers temps de notre théâtre et alors qu’il cherchait à se constituer, les élèves de la basoche, les Confrères de la Passion et la troupe du Prince des Sots. Lorsque les règles de la comédie furent fixées, la parade dut à son caractère populaire de ne point disparaître, mais elle devint l’apanage des bateleurs et des acrobates, qui s’en servirent comme d’amorce pour allécher les spectateurs peu difficiles. En réalité, elle est une sorte de farce rudimentaire, sans règle ni frein, composée de lazzis, de coq-à- l’âne, de calembours, de jeux de scène grossiers, et uniquement destinée à faire rire ; elle tient de loin à l’ancienne ‘commedia dell’arte’, en ce sens que ceux qui s’y livrent se laissent volontiers aller à leur improvisation et brodent à leur manière le canevas qui leur sert de thème primitif. 

Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie


‘Mrs et Mesdames Il ne faudrait pas avoir dans sa poche la bagatelle de dix-huit millions pour se priver de voir la meilleure des répliques… objet rare et curieux qui ne se trouve qu’en Amérique.’ 

Raffet, Auguste , Dessinateur-lithographe. En 1831. Maison de Balzac.


La parade du boulevard du Temple à Paris. Anonyme, Graveur Noël (marchand), Éditeur En 1840. Musée Carnavalet.


Fête foraine. La parade Baraque de lutte de la famille Méjean 1910-1920


Pitres

Paillasse de saltimbanque, bouffon de places publiques. Par extension on donne ce nom à tout Farceur de société, à tout homme qui amuse les autres, sans âtre payé pour cela.

Les p’tits métiers de Paris Nos Fêtes foraines – Les pitres

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