Henri LACHAMBRE. Aéronaute Directeur. Grand Ballon Captif de l'Exposition Universelle. Entrée 1f. Ascension le Jour et la Nuit jusqu'à 11 heures 10F. à 400mtres de Hauteur. 127, boulevard de Grenelle, 127 Champ de Mars. Imprimerie Lith. F.A. Appel , Imprimeur En 1889 Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Atelier Nadar. Groupe d'actrices. Bicyclistes en voyage. 1893. Source gallica.bnf.fr / BnF
Agence Rol. Agence photographique. 3/7/23, cirque Molier, répétition, exercice de M. Verhaert : photographie de presse. 1923. Source gallica.bnf.fr / BnF
Le 2 avril 1877, Rosa Mathilda Richter effectue un numéro aérien inédit et spectaculaire au Royal Aquarium de Londres en devenant le premier boulet de canon humain. Zazel est envoyée par un canon à ressort dans les airs avec une trajectoire estimée approximativement à 21m pour atterrir dans un filet de sécurité. À partir de 1880, Phineas Taylor Barnum repère ce numéro et lui propose de participer à une tournée à travers la France et les États-Unis. En 1891, à l'âge de vingt-huit ans, Zazel fait une chute à cause d'un équipement défectueux et se casse le dos. Blessée, elle est suspendue dans un plâtre complet pendant plusieurs mois, mais bien qu'elle se soit rétablie, elle ne travaillera plus jamais. Elle retourne en Angleterre pour vivre à Upper Norwood, au sud de Londres. En 1912, elle se marie avec George Oscar Starr, attaché de presse de Phineas Taylor Barnum et directeur du Barnum Show à Londres. La place de Zazel dans le Livre Guinness des records du monde en tant que premier boulet de canon humain est contesté, certains affirmant que le titre appartient au couple australien, Ella Zuila et George Loyal. Il apparait également que cette attraction à grande sensation eut un énorme succès en Amérique vers les années 1870 avec l'artiste Miss Lulu, un trapéziste travesti et fils adoptif de William Leonard Hunt, également connu sous le nom de scène "The Great Farini" qui déposa le brevet compte tenu du succès.
Folies-Bergère. La Vraie Zazel. 1879. Illustrateur : Jules Chéret. Source gallica.bnf.fr
Affiches de cirque. (1875-1935). Hippodrome : Zazel de Farini (femme-canon) / illustration d'Aubert. Source gallica.bnf.fr / BnF . Fonds Jean Villiers (1925-1997).
La presse adopte le terme pour qualifier une autre révélation du moment : une jeune danseuse au rythme qualifié d’explosif, la chanteuse Jane Avril (1868-1943), ‘la Femme Mélinite’ que Toulouse-Lautrec immortalise en 1892 dans un petit tableau intitulé Jane Avril. La Mélinite dansant, huile sur carton conservée au musée Musée Toulouse-Lautrec, à Albi. Le surnom est d’autant plus opportun pour une femme-canon sans nom, annoncée au programme du Cirque d’Été (Cirque des Champs-Élysées) en 1887. (source : BnF) Mélinite : Acide carbo-azotique. Explosif particulièrement puissant qui se compose d'acide picrique. Il est utilisé pour charger les obus et augmenter ainsi les effets de l'explosion. Il a été découvert par Eugène Turpin que XIXe siècle. (voir Artistes de Music-Hall : Jane Avril . Jardin de Paris) Illustration : La femme Mélinite tous les soirs. Affiche non identifiée. 1887. Champs Élysées. Cirque d'Été́. Source gallica.bnf.fr / BnF
Sur l’esplanade des Invalides. 10 mai. Fête de l’Ascension. Expérience du nouveau vaisseau Delamarne. L’Espérance. Rouge frères, Dunon et Fresné , Imprimeur. Après 1865. Musée Carnavalet.
Le nec plus ultra de la hardiesse humaine. Travail aérien. L’homme masqué. Au parc Daumesnil. Lundi 15 aout Entre 1882 et 1888 Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Le looping-the-loop, le bouclage de la boucle, qui depuis l’année 1903 (à Paris), a attiré vivement la curiosité du public, est une grande application de la force centrifuge. La première application acrobatique fut faite au Havre, en 1846. Extrait de l’Illustration du 14 mars 1903 : ‘ Looping the loop (littéralement : bouclant la boucle), ces trois mots accompagnent, sur les affiches posées, un peu partout dans Paris, une image qui représente, avec le grossissement coutumier, le plus surprenant exercice de cyclisme que l’on ait encore vu. Il nous vient des États-Unis, en passant par Londres... et par Lyon. Et les affiches (malgré leurs déformations), aussi bien que nos dessins et photographies, font immédiatement comprendre en quoi il consiste. A Londres, tandis que le public se passionnait pour le spectacle extraordinaire d’un homme tournant à bicyclette sur une piste, la tête en bas, on cherchait volontiers le “truc” employé. Un journal alla jusqu’à offrir une somme importante pour sa divulgation. On peut dans tous les cas affirmer que les pistes édifiées cette semaine à l’Olympia et au Casino de Paris ne sont en aucune façon machinées...”
Le tour de la boucle en vélo (looping the loop) à l’Olympia, vers 1903. Scott, Georges-Bertin , Dessinateur. Musée Carnavalet.
Casino de Paris. Méphisto.1903. Biais, Maurice (1872-1926). Illustrateur. Source gallica.bnf.fr / BnF
Le Petit Journal. Supplément illustré. Dimanche 31 mars 1895.
Aux Folies-Bergère Lutte entre Pierri et Usouf Ismaïllolo. M. Marchand ne sait quoi imaginer pour intéresser le très nombreux public qui forme sa clientèle. C’est ainsi qu’après et avec des numéros superbes il nous offre des luttes comme on n’en a peut-être jamais vu à Paris. Non content d’avoir fait admirer la vigueur et la souplesse du Grec Pierri, il a fait venir quatre de ces lutteurs que le sultan entretient à grands frais. Les successeurs des gladiateurs de Bysance sont considérés comme imbattables et on les a bien prévenus que si leurs épaules touchaient à Paris ils feraient sagement de ne point revenir à Stamboul. Voici les noms charmants de ces athlètes : Usouf Ismaïllolo, Noviloasanolo, Isouf Mechmedolo et le bulgare Nicolas Petrof. Ce sont des lutteurs de toute première valeur et leurs exploits attirent tout Paris aux Folies-Bergère.
Arènes de la rue Fontaine-au-Roi, 35. Dimanche 22 octobre 1882, à 2 heure. Grande Lutte d’hommes par les plus forts Athlètes du Monde, les Lutteurs des Folies-Bergère. L'invincible PIETRO, proclamé le premier Champion de France. JOURSY, le terrible Lyonnais, François, l’intrépide Bordelais, Henri, l’élégant athlète Parisien Jeux herculéens par M. et Madame Joignerey (artistes de l’hippodrome) Enlèvement par les bras, étant suspendu par les pieds, d’un cheval vivant et de son cavalier, pesant 600 kilos. Exercices du canon par M. et Mme Joignerey Une excellente musique se fera entendre pendant les exercices. Avis – en cas de mauvais temps, la fête sera remise au dimanche suivant. A. Favier, Dessinateur Imprimerie Morris père et fil, Imprimeur En 1882. Musée Carnavalet, Histoire de Paris.
Les ombres chinoises sont un spectacle enfantin dont l’origine, ainsi que l’indique son nom, semble être due aux Chinois, et qui est extrêmement populaire chez tous les peuples des contrées de l'Orient. Son mécanisme est à la fois ingénieux et primitif. Sur un petit théâtre, le rideau d’avant-scène est remplacé par une toile blanche ou un papier huilé soigneusement tendu, derrière lequel, à une distance de deux ou trois mètres, on place des lumières. Entre les lumières et le rideau, on fait glisser des figures mobiles et plates, taillées dans du cuir ou dans des feuilles de carton, et. Ces images, se profilant alors sur le rideau avec la netteté d’une silhouette, apparaissent aux yeux du spectateur. Une main invisible fait mouvoir ces petites figures, à l’aide desquelles on joue de petites pièces et des actions dramatiques. C’est vers 1770 que ce spectacle a été introduit pour la première fois à Paris, où il fit fureur.
Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie
Ombres Chinoises Fig. 88.
Ombres do Caran d'Ache. Fig. 89,
Installation d'un théâtre d'ombres. M. Caran d'Ache a présenté le premier au théâtre d'application, rue Saint-Lazare, en 1888, des ombres chinoises, dessinées par lui et baptisées du nom d'ombres françaises, pour les distinguer de toutes les créations similaires, auxquelles elles étaient, du reste, bien supérieures. On put admirer là, dans son ensemble, l'œuvre de ce charmant et spirituel artiste, les prouesses militaires de la République et de l 'Empire : Wattignies, l'Epopée, une Vision dans la steppe, et les scènes d'actualité, telles que : le Retour du bois, dans lesquelles la perfection des silhouettes permet de reconnaître toutes les célébrités du jour.
Depuis cette époque, ce genre de spectacle s'est un peu répandu; le théâtre du Chat-Noir continue à faire admirer les créations de Caran d Ache et de quelques autres artistes, et le prestidigitateur Alber donne, dans les salons, des représentations analogues. La figure 88 représente une scène des ombres de Caran d'Ache.
L'électricité au théâtre. Julien Lefèvre. Paris.1894.
A. Grelot, éditeur de l'encyclopédie électrique.
On donne le nom de panorama à un grand tableau circulaire, horizontal et continu, qui représente en perspective la vue d'une ville ou d'un paysage. Ce spectacle a été imaginé au dix-huitième siècle par un Allemand, le professeur Breysig, de Dantzig ; en 1793, Robert Barker le fit connaître à Édimbourg, et c'est le célèbre Américain Robert Fulton qui l'importa en France en 1804. On a dit avec raison que le panorama est le triomphe de la perspective. Pour faire un ouvrage de ce genre, l'artiste, placé sur un endroit très élevé, tel que le sommet d'une montagne, peint le paysage qui l'entoure, et ne s'arrête que là où l’horizon borne sa vue et oppose à celle-ci une barrière infranchissable. Quant au spectateur, placé au centre de la construction qui abrite le panorama, il se trouve précisément dans la situation du peintre lorsqu'il exécutait son œuvre, et, grâce à cet artifice, il lui semble être réellement transporté sur le lieu dont on lui offre la représentation. Le premier panorama fut installé à Paris, au boulevard des Capucines, par un nommé Provost ; on y voyait une vue d'Athènes, qui obtint le plus grand succès. En 1823, il fut transféré au boulevard Montmartre, dans grande rotonde située à peu près à l'endroit où débouche aujourd'hui la rue Vivienne, et l'on y entrait par le passage qui, de ce voisinage, a conservé jusqu'à ce jour le nom de passage des Panoramas. Il disparut peu après 1830, après qu'on y eut admiré de superbes vues de Rome, de Naples et d'Amsterdam. Deux ou trois ans plus tard, le colonel Langlois ouvrit, rue des Marais, un panorama où il exposait une vue d'Alger ; il transporta ensuite son établissement aux Champs-Élysées, où il obtint beaucoup de succès avec une vue de la bataille d'Eylau, puis avec un tableau de la prise de Malakoff. Depuis longtemps déjà le panorama du colonel Langlois a disparu, mais dans ces dernières années plusieurs établissements de ce genre ont été ouverts au public.
Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie
Les premières coupoles des panoramas à Paris sur le boulevard Montmartre, 1802.
2ième version du premier Panorama Le premier panorama présenté, à Paris, en août 1799, fut une Vue de Paris, prise au sommet du dôme central des Tuilerie. Le Journal des Dames et des Modes en parla ainsi : ‘Il vient d’être offert à la curiosité des amis des arts, dans le Pavillon circulaire, construit, depuis peu, dans l’intérieur du Jardin d’Apollon, ci-devant des Capucines, près le boulevard, un plan de Paris, peint avec tout le charme de la vérité et tout le séduisant de l’optique. Ce plan s’offre à tous les regards, près du ‘thélégraphe’ des Tuileries ; le spectateur, placé sur une planche circulaire, au milieu de l’enceinte, est censé jouir de la perspective, qui a fourni l’idée du tableau aux artistes de mérite qui l’ont exécuté ; il le domine dans le pourtour du local, et, d’un seul regard, peut se promener sur la vaste enceinte de cette grande commune, et en distinguer tous les objets dignes de sa curiosité’ Petite histoire des panoramas ou la fascination de l’illusion par Claude Lamboley
Le dernier jour de la commune. Grand Panorama. Paris. 1871. 26 rue de Bondy. Peint par Castellani. (vers 1880) Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Exposition internationale des arts et techniques, Paris 1937 Le saut en parachute du parc d'attractions : photographie de presse. 1937. Source gallica.bnf.fr
Élisa Garnerin (Paris, 1791 – 1853) est une des premières aérostières et la deuxième femme parachutiste. Le 22 octobre 1799, dix jours après Jeanne Labrosse, elle fit son premier saut en parachute de 1 000 mètres d'altitude, sans écouter les médecins qui prédisaient qu’avec ces sauts audacieux, la pression de l'air pourrait mettre en danger les organes délicats de la jeune fille. Au cours des années, Élisa Garnerin réalise des cascades toujours plus audacieuses. Le 3 juin 1809, elle s'élève dans un ballon depuis le jardin de Tivoli. Lors de la célébration à Paris de la victoire des Alliés sur Napoléon, le 27 septembre 1815, elle se produit devant le roi de Prusse Frédéric-Guillaume III. Le 15 août 1817, elle saute en parachute au-dessus du jardin des plantes de Rouen. Une plaque commémorative lui y rend hommage (de même qu'à l'aérostière Sophie Blanchard). En mai 1818 à Madrid, son aérostat ne s'envole pas et elle doit être mise en prison au palais du Buen Retiro pour satisfaire la population. Le 30 juin 1827, elle fait un saut à Turin. Elle se retire en 1836 après sa 39e descente en parachute. (Source Wikipédia)
Pour la fête du Roy ! par Elisa Garnerin. 1815. Source gallica.bnf.fr / BnF
The eccentric’s Wanerson’s Great Attraction Anonyme Après 1888. Musée Carnavalet, Histoire de Paris