Loge : ‘Petites boîtes, grillées, couvertes ou découvertes, placées un peu partout dans l’intérieur d’une salle ; quelques-unes sont faites en forme de box. Il y a des loges où les femmes se mettent pour voir sans être vues, et d’autres où elles se mettent pour être vues sans voir. Il y a même des loges où on ne vous voit pas et d’où vous ne voyez rien : que peut-on bien y aller faire ? Si c’est un mystère, respectons-le. Les ouvreuses prétendent que ces mauvaises loges sont les plus fructueuses pour elles.’ (La langue théâtrale. Alfred Bouchard. 1878)
Loge en salle : compartiment pouvant recevoir du public, et contenant plusieurs sièges.Exemple de texte
Loge d'avant-scène : comme son nom l'indique, ces loges sont situées en bordure de scène et en dehors des rangs des loges de la salle.
Baignoire : Loge de rez-de-chaussée saillante et arrondie située au bord de l'orchestre et sous le premier balcon (Ne sachant que faire de ma triste personne, j'allai à l'Opéra. J'avais besoin d'entendre de la musique et de sentir des harmonies couler dans mon cœur. Je pris une loge de baignoire afin d'être seul et invisible.’ Du Camp, Mémoires d'un suicidé,1853, p. 134.
Se dit aussi d'un billet de baignoire que l'on prend à la porte du théâtre Louer une baignoire Prendre une baignoire, baignoire grillée
'Il y a deux sortes de loges, celles où les femmes se mettent pour être vues et ne pas voir, et celles où elles veulent voir et ne pas être vues.'
Petit dictionnaire des coulisses Publié par Jacques-le-souffleur ‘se vend dans tous les théâtres’ - Paris 1835
1ere Loge d'un théâtre. Delarue, Félix Fortuné , Dessinateur-lithographe Ratier, Charles Victor Hilaire , Imprimeur-lithographe 1830 Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Les adieux. Mœurs et coutumes de l'Ancien Paris. Epoque de Louis XVI (1777) La vie d’une dame de qualité Dessin de Moreau, Jean-Michel (dit Moreau le Jeune) Musée Carnavalet, Histoire de Paris.
Estampe de mode Les Adieux gravée par Robert de Launay le Jeune d'après une composition de Jean Michel Moreau, dit Moreau le Jeune. Cette planche appartient à la seconde Suite d'Estampes pour servir l'histoire des Modes et du Costume parue en 1777 (époque de Louis XVI).
Baignoires Cage obscure ou les tourtereaux roucoulent.
Petit dictionnaire des coulisses Publié par Jacques-le-souffleur ‘se vend dans tous les théâtres’ - Paris 1835
La Baignoire, au théâtre des Variétés Béraud, Jean, Peintre 1883 Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Cette partie des galeries qui touche aux loges d'avant-scène. Le rendez-vous des gens à la mode, des agents diplomatiques et des étrangers de distinction. Au Théâtre Italien, les places s'y disputent et sont enlevées comme d'assaut. Avant le lever de la toile, toutes sont occupées par des domestiques sans livrées, qui les retiennent pour les ‘dilettanti’, hôtes familiers du lieu ; comme autrefois, à la chapelle de Versailles, les valets des courtisans gardaient pour leurs maîtres, les bancs les plus rapprochés du fauteuil de sa majesté quand elle daignait honorer le sermon de sa présence.
Avant la révolution, les arrêts du balcon de la Comédie-Française étaient respectables pour le parterre lui-même. Aujourd'hui ils sont sans aucune importance ; le balcon a ses claqueurs d'office, comme l'orchestre et le dessous du lustré.
Dictionnaire théâtral ou douze cent trente-trois vérités Paris. Chez J-N Barba Librairie. 1825.
Succursale des avant-scènes pour les Saint-Preux qui n’ont pas trouvé déplacé pour voir de près les Héloise de coulisses.
Au Théâtre-Français, on appelle le balcon le portier des incurables. C’est là que se réfugie l’opposition ultra classique des vieux amateurs.
Petit dictionnaire des coulisses Publié par Jacques-le-souffleur ‘se vend dans tous les théâtres’ - Paris 1835
Albert Guillaume (1873 - 1942) A private box at the Opera
" - Laisse donc Marie Tudor tranquille ! " Anonyme , Dessinateur-lithographe Anonyme , Imprimeur-lithographe
La Vie parisienne , Editeur En 1873 Maison de Victor Hugo - Hauteville House
"- Vous êtes tous empoisonnés ! - Et elle regarde par ici en disant cela ! Ca n'est pas rassurant du tout !"
Anonyme , Graveur Vers 1870. Maison de Victor Hugo - Hauteville House
Le Trouvère. Estampe. 18... Source gallica.BnF.fr Italiens
– Il Trovatore (Rentrée de MMmes Alboni et Frezzolini, de MM. Mario et Graziani.) L’ouverture du Travatore, un chef-d’œuvre ! Le modèle du genre ! Courte et bonne trois mesures.
Marigny Théâtre. Champs-Elysées - Marigny Revue par Jules Oudot, L. Lelièvre, et E. Codey. 1908. Lourdey, Maurice (1860-1934). Illustrateur. Source gallica.bnf.fr / BnF
Portrait d’Alphonsine dite Marie Duplessis (la Dame aux Camélias), assise au balcon d'un théâtre, 1845 Roqueplan, Camille Joseph Etienne , Dessinateur En 1845 Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Le petit banc est un impôt que les ouvreuses de loges prélèvent sur les cavaliers qui accompagnent des dames au spectacle ; c'est une façon honnête de tirer à vue sur la bourse des galants amis de la maison, des heureux partenaires des veuves. Refusez. Le petit banc, vous serez mal vu des ouvreuses, montré du doigt dans les corridors on vous marquera même pour vous reconnaitre, et lorsque vous aurez le malheur de revenir, toutes les places seront louées pour vous ; il ne restera pas un pauvre petit recoin dans la plus grande des loges. Prenez donc un petit banc, messieurs, prenez-en deux.
L’indiscret souvenir des coulisses. Paris. Au bureau des éditeurs. 1836.
‘Les théâtres au mois d’aout. Elles rêvent que la salle est comble et qu’on se dispute les programmes et les petits bancs…, ne les réveillons pas !...’
Les théâtres au mois d'août. Daumier, Honoré, Dessinateur-lithographe. Destouches, Pierre Louis Hippolyte, Imprimeur-lithographe. Martinet (imprimeur-libraire), Éditeur. En 1856. Musée Carnavalet, Histoire de Paris.
Coin du Roi, Coin de la Reine (la guerre des coins)
Lorsqu’en 1752 une troupe de chanteurs bouffes italiens vint faire connaître à l’Opéra quelques-uns des jolis chefs-d’œuvre de l’école musicale italienne, l’apparition et l’exécution de ces ouvrages donnèrent lieu à des disputes passionnées, et le public se partagea en deux camps, dont l’un tenait pour la, musique française, l’autre pour la musique italienne. Les amateurs de la première se tenaient du côté de la salle où se trouvait la loge du roi, d’où le nom de coin du roi, tandis que leurs adversaires se cantonnaient au côté opposé, au-dessous de la loge de la reine, d’où celui de coin de la reine, et la polémique ardente soutenue à ce sujet dans les journaux et dans nombre de pamphlets prit le nom de guerre des coins.
Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie
Représentation au théâtre du Palais Royal, gravure, XVIIe siècle.
‘La province a seule le privilège du coin infernal ; c’est ordinairement l’avant-scène de gauche ou le corridor de la première galerie, que choisissent les abonnés pour venir siffler, applaudir, jeter les couronnes, les gros sous, les billets aux directeurs, les allocutions aux régisseurs. Aux jours de début, le coin infernal est encombré. Le bataillon des juges abonnés est compact, impénétrable, silencieux. Si le coin hoche la tête, le débutant à la chair de poule. Le débutant pâlit et chancelle si le coin fait la grimace en avançant la lèvre inférieure. Si le coin approuve, le débutant se rengorge, s’il siffle, le débutant tombe. Infernal coin ! On a établi ce coin pour faire pendant au coin son vis-à-vis, où se tient l’éloquence isolée de la loi, l’éloquence officielle qui prend des arrêts dans son écharpe et les jette sur la tête des rebelles. Le coin de la loi avait trop beau jeu pour l’exercer à la parole ; personne ne lui disputait le terrain ; ses arguments étaient sans réplique, le coin de la loi avait toujours raison. Comme il est dans la nature du public de faire de l’opposition à la loi (en nature de théâtre bien entendu), chaque théâtre de province eut son club dans le coin opposé au coin de la loi.’
Les secrets des coulisses. Joachim Duflot. 1865.
Doré, Gustave (1832-1883). Dessinateur du modèle. Le théâtre était assiégé par une foule idolâtre : 1857. Source gallica.bnf.fr / BnF
Critique Dramatique - Avoue que c’est stupide, invraisemblable ! Ce 2ème acte se passe 3 jours plus tard et elle a encore le même amant .
La famille Durand - Vers 1910
Phototypie A. Bergeret et Cie, Nancy Série de 6 cartes :
1 - Un passage triste 2 - Pendant l'entr'acte 3 - Pendant le ballet 4 - Un passage gay 5 - L'Enthousiasme 6 - Un passage tragique
C’est la feuille sur laquelle la préposer à la location dresse l’état des loges et places louées pour telle ou telle représentation, avec le nom de chaque locataire inscrit en regard des places retenues par lui. Pour éviter toute erreur et toute confusion, il y a une feuille distincte pour chaque jour de représentation.
Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie.
Une nuit à l’Opéra. A night at the Opera (vers 1909). Ferdinand Freih. von Reznicek. Ferdinand Freiherr Von Reznicek ( 1868 - 1909 ) était un peintre, illustrateur et graphiste autrichien.
Dans une salle de spectacle on donne le nom de loges à des espèces de petits cabinets séparés les uns des autres par une mince cloison et qui, aux divers étages, forment une rangée qui fait tout le tour de la salle. Les loges sont de différentes capacités, et contiennent trois, quatre, cinq, six ou huit places. Selon la situation qu’elles occupent, il y a les loges du rez-de-chaussée, qu’on nomme le plus souvent baignoires et parfois loges de pourtour, puis les premières, deuxièmes, troisièmes, quatrièmes, loges, et loges du cintre, qui sont les plus élevées ; il y a aussi les loges d'avant-scène, qui sont en dehors des rangées de loges proprement dites, et qui occupent les deux côtes de la scène. Enfin, selon la forme particulière à chaque théâtre et celle qu’affectent les loges, aussi bien que les particularités qui les distinguent, on les désigne sous une foule de noms divers : loges grillées, loges de face, loges de côté, loges découvertes, loges de foyer, loges de balcon, loges de galerie, loges à salon, etc., etc. Les loges ne sont pas toujours les meilleures places, et cela dépend à la fois et de la configuration du théâtre et de la situation qu’elles occupent ; mais elles offrent cet avantage qu’on y est en quelque sorte chez soi, qu’on n’y a point de voisinage incommode ou désagréable à redouter, et qu’on y est libre de ses mouvements.
Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie.
Les Bulos graves Moynet, Jean-Pierre , Dessinateur-lithographe Aubert (Imprimeur, lithographe, éditeur) , Imprimeur-lithographe Pannier , Editeur En 1843 Maison de Victor Hugo - Hauteville Hous
La Loge. Forain, Jean-Louis , Peintre Vers 1880 Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Une loge au théâtre Ventadour pendant la représentation d'une tragédie italienne Daumier, Honoré , Dessinateur Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Gil Blas. Illustré, hebdomadaire. 12 mars 1897.
(Gil Blas est un quotidien de la presse écrite française, fondé par Auguste Dumont et qui a paru de novembre 1879 à mars 1940. Né dans les débuts agités de la Troisième République, Gil Blas emprunte son titre à l'Histoire de Gil Blas de Santillane (1715), un roman picaresque d'Alain-René Lesage mettant en scène un pauvre diable confronté aux différences sociales, livre qui eut un énorme succès en son temps.)
CROQUIS PRIS AU THÉÂTRE par DAUMIER 4.
- Monsieur Colimard si vous continuez à lorgner les danseuses d'une façon aussi inconvenante je vous ramène à la maison avant la fin du spectacle. Daumier, Honoré , Dessinateur-lithographe Martinet (imprimeur-libraire) , Editeur Destouches, Pierre Louis Hippolyte , Imprimeur 16-5-1864 et 17-5-1864 Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Louis-Léopold Boilly, L’Effet du mélodrame, vers 1830, huile sur toile, Versailles, musée Lambinet, © Photo RMN-Grand Palais / Philipp Bernard
Maurice Lourdey (1860-1934). Dessinateur. Illustration 1 : Scène de théâtre : spectateurs dans une loge. 1900- 1913. Source gallica.bnf.fr / BnF
Maurice Lourdey (1860-1934). Dessinateur. Scène de théâtre : spectatrices .1900- 1913. Source gallica.bnf.fr / BnF
Trois femmes dans une loge de théâtre, l'une regardant avec des jumelles, vers 1865-1867 Guys, Constantin , Dessinateur Entre 1865 et 1867 Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Beau monde des loges. Philipon, Charles , Dessinateur Wattier, Émile Charles , Dessinateur-lithographe Ducarme ou Ducarne, Pierre François , Imprimeur-lithographe Osterwald (aîné) , Editeur Hautecoeur, Herménégilde-Honorat , Editeur. En 1828. Musée Carnavalet.
Au théâtre.L'horrible-drame
Loges du théâtre. 1823. Paris Bibliothèque publique de New York Image d'Antoine Jean-Baptiste Thomas. L'estampe, intitulée Loges du théâtre, représente des membres du public dans des loges au théâtre. Le couple à droite semble conjecturer sur la boîte à rideaux au centre.
Jean Beraud (1849-1935) La Loge
Jean Beraud (1849-1935) La Loge
Jean Béraud (1849-1935) était un peintre français, principalement connu pour ses représentations de la vie parisienne à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Il était un observateur attentif de la société parisienne de son époque et a souvent dépeint des scènes de la vie quotidienne, des cafés, des théâtres, des boulevards animés, ainsi que des portraits de la classe sociale bourgeoise. Bien que Béraud ne soit pas aussi célèbre que certains de ses contemporains, son travail offre un aperçu intéressant de la vie parisienne à la fin du 19e siècle.
Petite loge d’avant-scène, ou se mettent, par tradition, les gandins, imitateurs serviles des lions. Se dit aussi des Premières chaises du premier rang, aux concerts en plein vent comme ceux des Champs-Élysées. Dictionnaire de la langue verte.
Nouvelle édition. Alfred Delvau Supplément par Gustave Fustier. Paris 1883
Les comédiens de province donnaient ce nom naguère à certaine loge, généralement une avant-scène de rez-de-chaussée, occupée d’ordinaire par un certain nombre de jeunes gens riches et désœuvrés, qui venaient là, surtout à l’époque des débuts, dans l’unique but de faire du tapage pour troubler les artistes, de ricaner, de siffler, de blaguer à tort et à travers, avec un atticisme qui n’avait d’égal que leur imbécillité. Ces aimables farceurs avaient peu de souci des plaisirs du vrai public, de la situation des infortunés artistes qui étaient l’objet de leurs plaisanteries, et de leur propre dignité. Ils ne songeaient qu’à s’amuser et ils employaient pour cela les moyens que leur intelligence mettait à leur disposition.
Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie.
Opéra (la fosse aux lions). 1854. Gustave Doré (1832-1883). Dessinateur du modèle. Lithographe. Source gallica.bnf.fr / BnF
Placé sous le plafond et dans le centre même du vaisseau, le lustre, on le sait, est le principal appareil d’éclairage d’une salle de spectacle. Autrefois, certaines salles en possédaient plusieurs, de petites dimensions ; aujourd’hui on se borne à peu près partout à un lustre unique et d’une grande puissance éclairante. L’emploi du lustre a été souvent l’objet de certaines critiques, qui n’étaient pas toutes sans fondement. M. Charles Garnier, l’habile architecte de l’Opéra, prit un jour sa défense avec une éloquence véritable, et traça ce qu’on pourrait appeler 1'éloge du lustre. Le morceau est joli, et vaut d’être reproduit : ‘Arrivons donc à ce lustre que je soutiens et que j’aime ; la besogne est facile, car je n’ai pas à décrire un objet que tout le monde connait ; je veux seulement combattre les reproches qui lui sont faits et que j’ai déjà indiqués : celui de gêner les spectateurs des quatrièmes loges. Et celui de masquer une partie de la voute de la salle. J’accorde très bien que dans plusieurs théâtres le lustre gêne la vue de quelques spectateurs ; mais cet inconvénient tient bien plutôt à la salle qu’au lustre tel qu’il devait être. Si, comme à l’Opéra actuel et dans quelques autres théâtres, la salle, au lieu d’être terminée par un plafond, l’était par une voute ou voussure, la place serait suffisante pour pouvoir placer le lustre assez haut, et, pour qu’il ne gênât pas les quatrièmes loges ou les cintres, il suffirait de donner à ce lustre plus de développement en largeur et moins en hauteur, pour concourir au même résultat éclairant. Si les lustres sont petits et mesquins et qu’il faille les descendre assez bas pour bien éclairer la salle, n’accusez pas le système général, mais bien l’engin particulier. Si le plafond commence tout de suite au-dessus des spectateurs des rangs du haut et que le lustre doive par suite être placé au niveau des troisièmes loges, accusez la forme de la salle, mais non pas le foyer central. Si le lustre est dessiné en forme de poire longue, accusez, cette forme mal venue et illogique, mais absolvez le lustre large et peu élevé. Rendez-vous bien compte d’où vient l’obstacle, demandez-vous comment on peut le supprimer, et vous verrez bientôt qu’au lieu de subir une condamnation banale, il ne s’agit que de faire une étude facile sur la composition de la salle, sur les dimensions du lustre, sur la hauteur de son point de suspension, et que l’inconvénient signalé disparaîtra bientôt… Les reproches faits au lustre sont donc mal fondés ; il est toujours possible d’atténuer et même d’éviter les inconvénients qu’on signale, il est impossible de remplacer ce charmant foyer lumineux. Qui pourrait donner à la salle cette joyeuse animation, si ce n’est cette lumière directe et visible, qui se joue dont les contours et accuse les saillies ? Qui pourrait, si ce n’est le lustre, donner cette variété de formes dans la disposition des flammes, ces points lumineux groupés et étages, ces tons fauves de l’or piquetés de points brillants, et ces reflets cristallins ? Tout se tient, tout s’enchaîne ; c’est une gerbe de feu, de diamants et de lueurs dont la forme gracieuse, la ceinture miroitante est le complément indispensable de toute salle de fête.’ N'avais-je point raison ? Et, pour bien plus vivant qu’académique n’est-ce point là un véritable éloge du lustre’
Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie.
Plans non localisés dans le Quadrilatère (1850-1940). Plans encore non localisés dans l'ensemble du Quadrilatère. Eléments décoratifs : lustre. 1850-1940. Source gallica.bnf.fr / BnF
Gustave Klimt (1862-1918) Spectateurs de l'ancien Burgtheater de Vienne 1888
C’est l’aréopage du peuple. C’est de sa chaise curule placée à la hauteur du lustre, qu’il prononce son verdict avec plus ou moins éloquence et d’urbanité. Il n’y a pas de succès au boulevard, quand, en termes de coulisses, les petites places ne donnent pas. C’est le paradis qui donne la longévité à un drame. Quand le spectateur en veste adopte un ouvrage, il revient admirer, pleurer ou rire dix ou douze fois pendant la durée du succès ; quelquefois tous les jours. Dans les groupes de têtes qui se dessinent au dernier amphithéâtre, comme dans les tableaux de Boilly, on reconnaît de ces figures que chaque soir on voit à la même place. L’homme du paradis apporte son repas au spectacle ; là, son esprit et son estomac fonctionnent en même temps. Il écoute et mange ; il est à-la-fois spectateur et acteur, et il ne laisse échapper aucune occasion de jeter à haute voix sa pensée.
Dans les deux premiers actes d’une pièce, on n’avait encore vu paraître aucun personnage de femme ; mais au commencement du troisième, parurent deux princesses suivies de leurs confidentes. Aussitôt, du paradis, une voix grave et sonore cria : Quatorze de dames, vaut-il ? Ce qui excita une risée générale.
Un père noble d’un théâtre des boulevards arrivant en scène, débita, d’une voix mal assurée, un monologue qui commençait par : Je viens, le paradis ajouta : du cabaret. Ma foi oui, dit l’acteur, et cette double riposte fut accueillie par des bravos.
La première fois que Mlle Georges parut sur le théâtre de la Porte-Saint-Martin, une voix partit du paradis, qui cria à un spectateur en retard : Arrive vite, Monnet, viens donc voir !
et les deux curieux de s’écrier, par un mouvement spontané : Cré coquin de sort, la belle femme ? ! Mlle. Georges, elle-même, ne put tenir son sérieux à la forme grotesque du compliment. Le parterre battit des mains.
Petit dictionnaire des coulisses Publié par Jacques-le-souffleur ‘se vend dans tous les théâtres’ - Paris 1835
Le spectacle est une chose bonne pour le peuple de Paris, il vient s'y délasser le soir des fatigues de la journée. Daumier, Honoré , Dessinateur-lithographe. Aubert (Imprimeur, lithographe, éditeur) , Imprimeur. Entre 1847 et 1851. Musée Carnavalet.
C’est ainsi qu’on appelait autrefois, dans nos théâtres populaires, particulièrement à ceux du boulevard du Temple, la dernière galerie supérieure, celle qui couronnait la salle. C’est probablement sa situation élevée qui avait valu à cette galerie le nom de paradis ; on lui donnait aussi celui de poulailler, sans doute parce que, le nombre des places n’y étant pas limité, les spectateurs de cette région étaient serrés comme poules dans un poulailler. Toutefois, cette dernière appellation était essentiellement familière, tandis que la dénomination de paradis était en quelque sorte officielle. Le paradis, en raison du bas prix de ses places, était le refuge naturel des ouvriers modestes, des titis gouailleurs, des bonnes d’enfants et des militaires ; on s’y mettait volontiers à son aise, et dans les jours de foule, comme il y faisait très chaud, les habitués du lieu ôtaient sans façon leur blouse ou leur veste et restaient en bras de chemise. La population du paradis était d’ailleurs assez bruyante, assez turbulente, mais sans méchanceté aucune, et elle amusait parfois les autres parties de la salle par les saillies burlesques et les réflexions originales auxquelles elle se livrait à haute voix.
Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie
Funambules. Midy, Emmanuel Adolphe , Dessinateur-lithographe En 1832 Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Le paradis au théâtre des Funambules. Anonyme , Graveur Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Types et physionomies de Paris. Le Paradis au théâtre de l’Ambigu – Étude d’après nature par M. Miranda.
Galerie Théatrale : un paradis Monnier, Henry Bonaventure , Dessinateur Monnier, Henry Bonaventure , Graveur Gaugain, Henri-Armand Pierre , Editeur Ardit, E. , Imprimeur En 1829 Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Désignation familière qu’on appliquait naguère à la galerie supérieure de certains théâtres populaires, celle qui recevait presque officiellement le nom de paradis.
Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie
Jules De Bruycker,(1870 – 1945). Peintre, dessinateur et graveur belge.
Jules De Bruycker,(1870 – 1945). Peintre, dessinateur et graveur belge.
Jules De Bruycker,(1870 – 1945). Peintre, dessinateur et graveur belge.
Dans certains théâtres, où le tour de l’orchestre et du parterre n’est pas occupé par la série de loges dites baignoires, qu’on y rencontre le plus souvent, ces loges sont remplacées par une galerie circulaire qui prend le nom de pourtour, et qui est divisée en stalles.
Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie
Georgian Theatre - 1790
Théâtre de la République / Représentation nationale / 2ème Galerie Anonyme , Imprimeur Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Contremarque du théâtre national de l'Opéra-Comique Anonyme, Graveur Vers 1887 Musée Carnavalet, Histoire de Paris