Celui, celle qui exerce la profession d’acteur ou actrice, (de comédien, ou de comédienne) ; celui, celle qui participe à un acte, Ils sont chargés de jouer la pièce selon leur rôle, suivant les indications données par le metteur en scène aussi bien pour le théâtre que la télévision, le cinéma et la radio. Aujourd'hui, l'usage tend à réserver le terme « acteur » aux interprètes de cinéma et le terme « comédien » aux interprètes de théâtre. ‘Celui, ou celle, qui représente sur un théâtre un personnage d’une œuvre dramatique.... En Grèce, les acteurs étaient admis aux plus hautes fonctions et très considérés ; à Rome, au contraire, celui qui montait sur un théâtre perdait ses droits de citoyen et était en quelque sorte entaché d’infamie. Dans le monde on se sert indistinctement des mots acteur et comédien. C’est à tort, car il y a une énorme différence entre les deux, et tout autant qu’entre apprenti et ouvrier. Tout comédien est acteur ; mais tout acteur n’est pas comédien. L’acteur n’est souvent propre qu’à un rôle ; le comédien peut les jouer tous avec la même perfection, à quelques nuances près.’ (La langue théâtrale. Alfred Bouchard. 1878.) Synonyme : Artiste. Comédien. Interprète. Le doyen : C'est l'acteur le plus ancien dans la troupe (mais pas forcément le plus vieux). Il doit (obligatoirement) faire partie du comité d'administration. C'est le remplaçant de l'administrateur, en cas d'absence. Acteur-guitare : Acteur qui ne varie pas assez ses effets et n’obtient d’applaudissement que dans certains rôles larmoyants, par exemple Bouffé et Madame Rose Chéri. Argot des coulisses.
Dictionnaire de la langue verte. Alfred Delvau. 1883
M. Fugère. Opéra-Comique. Falstaff. Atelier Nadar]. 1894. Source gallica.bnf.fr / BnF
Comédien, comédienne Celui ou celle qui fait profession de jouer la comédie. L’art du comédien, a dit Jean- Jacques Rousseau, est ‘l’art de se contrefaire, de revêtir un autre caractère que le sien, de paraître différent de ce qu’on est, de se passionner de sang- froid, de dire autre chose que ce qu’on pense aussi naturellement que si on le pensait réelle ment, et d’oublier enfin sa propre place à force de prendre celle d’autrui ‘. Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie
Les comédiens Gérôme, Jean Léon, 1824-1904 (Artiste) "Bibliothèque Publique de New York"
La rampe
Actualités n°571 : Le théâtre français réduit, par suite de la disette des reines de tragédie... Daumier, Honoré , Dessinateur Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Messieurs, l’auteur de la pièce que nous avons eu l’honneur de jouer devant vous désire garder l’anonyme Grandville , Dessinateur Julien, Bernard-Romain , Dessinateur-lithographe Imprimerie Becquet , Imprimeur Aubert , Editeur En 1833 Maison de Balzac
Lorsqu’un acteur de l’un des théâtres de Paris va se joindre accidentellement à une troupe de province, dans les spectacles de laquelle il consent à se montrer, on dit qu’il est en représentations. Ce procédé était fort en usage autrefois et d’un effet presque certain sur le public des départements, qui, n’ayant guère la possibilité d’entendre et de connaître les artistes parisiens, accourait en foule lorsque quelqu’un d’entre eux venait ainsi s’offrir à lui. Aujourd’hui, que les chemins de fer amènent chaque jour à Paris des milliers de provinciaux, qui se répandent chaque soir dans les théâtres de la capitale, l’acteur en représentations n’a plus guère de raison d’être d’influence. Ou alors ce sont des troupes entières, qui, organisées à Paris, s’en vont faire par toute la France de grandes tournées, pour colporter une pièce nouvelle et la faire connaître partout. La rétribution offerte naguère à l'acteur en représentations par les directeurs de théâtres de province était de deux sortes: ou on lui offrait de courir les chances de l'exploitation faite avec lui en lui abandonnant la moitié de la recette nette de chaque spectacle (c'est- à-dire une fois déduit le montant des frais journaliers), ou il exigeait pour chaque représentation une somme fixe, qui variait selon la notoriété de l'artiste et l'importance du théâtre exploité c’est tantôt cent tantôt deux, trois quatre et même cinq cents francs par soirée. Aujourd’hui, à Paris, certains comédiens ont pris l’habitude de ne s’attacher à aucun théâtre d’une façon permanente, et de s’engager seulement, tantôt dans l’un, tantôt dans l’autre, pour la durée d’une pièce dans laquelle ils sont chargés d’un rôle important. Le succès de la pièce épuisé, ils recouvrent leur liberté et vont s’engager ailleurs. On dit aussi de ceux-là qu’ils sont « en représentation ».
Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie.
Me Réjane et les soldats. (Vaudeville). Madame Sans Gêne. Atelier Nadar]. 1893. Source gallica.bnf.fr / BnF.
Abraham Bosse (1602-1676). Dessinateur. Cinq acteurs, deux femmes et trois hommes, sont sur la scène, devant un auditoire assez nombreux. Source gallica.bnf.fr / BnF
C'est le titre officiel que portaient les acteurs de la troupe de Molière, devenue en 1680, quelques années après la mort du maître, la Comédie-Française, par suite de sa jonction avec celle de l’hôtel de Bourgogne.Plus tard, les acteurs de la Comédie-Italienne, lorsque, ainsi que ceux de la Comédie-Française, ils eurent été subventionnés par le souverain, reçurent et prirent aussi ce titre de ‘comédiens du roi’, qui d'ailleurs n'était pas purement honorifique. On peut dire, en effet, que les comédiens de ces deux théâtres étaient réellement au service du roi, car non seulement ils allaient souvent jouer à la cour lorsque le prince était à Paris, mais ils étaient fréquemment appelés auprès de lui dans les résidences d'été, soit à Versailles, soit à Fontainebleau, soit à Chambord, et c'était même la plupart du temps à la cour qu'avaient lieu les premières représentations d'ouvrages importants, ouvrages dont le public parisien n'avait que très rarement la primeur. Ce titre de Comédiens du Roi ne fut jamais donné aux chanteurs de l’Opéra, théâtre subventionné pourtant sur la cassette, comme l’étaient la Comédie-Française et la Comédie- Italienne ; mais on doit remarquer que l’Opéra s’appelait officiellement l’Académie royale de musique. On sait que lorsque, à deux reprises, l’empire fut établi en France, les ‘comédiens ordinaires du roi’ devinrent les ‘comédiens ordinaires de l’empereur’.
Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie
Atelier Nadar. M. Dehelly (Comédie-Française). 1875- 1895. Source gallica.bnf.fr / BnF
Théâtre Français. Les Comédiens Ordinaires du Roi donneront aujourd'hui jeudi 7 février 1822, la 18e. représentation de SYLLA. Tragédie nouvelle en cinq actes, de M. Jouy, suivie de CRISPIN RIVAL DE SON MAITRE. Comédie en un acte et en prose, de... Ballard, Christophe-Jean-François, Imprimeur En 1822. Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Comique troupier : genre comique d’un humour à la mode vers 1900, dépourvu d’esprit, lourd et grossier. Cette définition, proposée par l’un des instruments de référence de l’histoire de la langue française, traduit le discrédit qui a entouré une production assignée aux bas-fonds du spectacle vivant par les tenants de la culture savante. Elle perdura jusqu’au déclin de ce sous-genre à la fin des années 1970, qui vit son ultime floraison avec des films comme Les Bidasses ou La 7e compagnie. Le ridicule est amplifié grâce à quelques procédés récurrents. Les prénoms et les noms des soldats se caractérisent par leur extrême banalité (Dumanet, Jean Pichu, Onésime Boquillon, Chapuzot) – ou par leur potentiel de dérision (Rondubec, modèle du conscrit borné et soumis de Charles Leroy, ou Bidasse, un patronyme construit à partir de la racine à consonance comique ‘bid’ à laquelle est accolé le suffixe péjoratif.
Atelier Nadar. Photographe. Mrs Vauthier et Guy. [Folies- Dramatiques]. Les 28 jours de Clairette : [photographie, tirage de démonstration] 1892. Source gallica.bnf.fr / BnF
Gallice, Emile. Illustrateur. Dumaine phénomène vocal, l'inimitable comique troupier dans ses scènes de la vie de caserne : Atelier E. Gallice ; photo Régis. 1914-1918. Source gallica.bnf.fr / BnF
Acteur qui joue la pantomime, qui prend part à l’exécution d’une action scénique à l’aide du geste seul et sans le secours de la parole. Le mime est presque toujours un danseur. Les anciens lui donnaient le nom de pantomime.
Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie.
Adrien Alban Tournachon (1825-1903). Photographe. Charles Deburau : Pierrot écoutant. 1854-1855. Source gallica.bnf.fr / BnF