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Elle est nombreuse et variée, la race des saltimbanques, qui comprend les acrobates, les bateleurs, les baladins de toutes sortes, pauvres gens, pauvres déclassés, qui s’en vont de ville en ville, de foire en foire, parcourant le monde, vivant au jour le jour, et transportant partout leurs baraques, leurs tréteaux, leurs oripeaux et leur misère.
Les Saltimbanques. ‘Vous voyez ici les grandes célébrités de la France littéraire, musicale et artistique, ils ont tous 36 pieds au dessous du niveau de la mer.’ Daumier, Honoré , Dessinateur-lithographe. Aubert (Imprimeur, lithographe, éditeur) , Imprimeur-lithographe. 30-4-1839 Musée Carnavalet.
Qui dit saltimbanque entend parler de tout ce qui forme spectacle en plein vent, de tout ce qui se montre au peuple dans les foires, dans les rues, sur les places publiques, de tout ce qui cherche à attirer les badauds et les curieux à l’aide de parades, de boniments, d’annonces plus ou moins emphatiques ou grotesques. Sont compris au nombre des saltimbanques les sauteurs et les danseurs de corde, les équilibristes et les faiseurs de trapèze, les lutteurs à main plate et les Alcides en maillot, les clowns agiles et les Paillasse efflanques, les hommes sauvages et les femmes colosses, les avaleurs de sabres et les pitres à queue rouge, les joueurs de marionnettes et les marchands d'orviétan, les éleveurs de singes et de chiens savants, les montreurs de lanterne magique et les diseurs de bonne venture, les faiseurs de tours et les hommes-poissons, les Jocrisses naïfs et les Colombines de rencontre, les mangeurs de poulets et d'étoupes enflammées, les fabricants de puces travailleuses et les somnambules extra-lucides, les femmes à barbe et les musiciens de carrefour... Est-ce tout? Non ; nous avons encore les décapités parlants, les charlatans, les automates, les ventriloques, les grimaciers, les bâtonnistes, les hommes orchestres, les nains sans pareils, les montreurs de veaux à deux têtes et de phénomènes de toutes sortes, que sais- je ?
Ce saltimbanque fort connu, se livre tous les jours devant un nombreux public, à un exercice dans lequel il excelle, et qui consiste (sic) : à cracher en l'air de façon que ça lui retombe sur le nez.1848. Rigobert. Illustrateur. Source gallica.bnf.fr / BnF
La race des saltimbanques est infinie, et l’imagination humaine ne sera jamais à court de découvertes pour amuser, étonner, réjouir ou émerveiller la foule.
Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie
Saltimbanques et charlatans. 1828. Source gallica.bnf.fr / BnF
Étymologie Vient de l’italien saltimbanco, de même sens, lui-même issu de l’expression salta in banco (« sauter sur le banc »).
À partir du XIXᵉ siècle, notamment sous Napoléon III, la régulation de l'espace public à Paris s'est intensifiée, des lois viennent réglementer le pavé parisien. Paris est sous le contrôle de la Préfecture de Police (créée en 1800), notamment en ce qui concerne la réglementation du vagabondage, des artistes de rue, des colporteurs, des mendiants et d'autres professions ambulantes ainsi que la surveillance des lieux publics. Une médaille en laiton était délivrée par la préfecture de police à toutes les personnes qui exercer un métier ambulant, gravée du nom et de la profession du porteur. Cette médaille était une preuve officielle que son porteur avait obtenu une autorisation pour exercer son activité dans les rues. Les saltimbanques (et autres professions de rue) étaient tenus de porter cette médaille de manière visible lorsqu'ils exerçaient leurs activités. La médaille contribuait à leur reconnaissance officielle, bien que leur statut social restait précaire. Mais au cours du siècle, la délivrance de ces permis est de plus en plus difficile à obtenir. Ce système a progressivement disparu avec l'évolution des lois sur les professions et la suppression des règlements spécifiques à certains métiers. Cependant, le principe d'autorisation pour exercer dans l'espace public subsiste sous d'autres formes administratives.
Plaque de métiers au nom de F. Viannet, saltimbanque. Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Ce mot servait particulièrement, autrefois, à désigner certains faiseurs de tours d’équilibre, principalement ceux qui exerçaient leur adresse sur une corde lâche ou tendue. On se servit ensuite, pour caractériser spécialement ceux-ci, do l’expression danseurs de corde, dont la précision ne laisse rien à désirer. Aujourd’hui, on confond sous le même nom d’acrobates les danseurs de corde, les gymnastes, les faiseurs de trapèze, tous ceux enfin qui font preuve de force ou d’adresse, de quelque manière et par quelque procède que ce soit, dans les exercices d’équilibre.
Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie.
Fonds Gustave Soury (1884-1966)
Marseille, MuCEM, Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée CRÉDIT Photo (C) RMN-Grand Palais (MuCEM) / Franck Raux
Vieille expression. Provoquer l’admiration, jeter le trouble dans le cœur d’un homme, comme font certaines femmes avec certains regards, se dit aussi du boniment, que font les saltimbanques et les marchands forains pour exciter la curiosité des badauds.
Dictionnaire de la langue verte. Nouvelle édition. Alfred Delvau Supplément par Gustave Fustier. Paris 1883
« L’as de trèfle m’annonce que votre frère vous enverra de l’argent incessamment. »
Saltimbanques. Recueil. 17..-1896. Source gallica.bnf.fr / BnF
Part de chacun dans une affaire ou dans un dîner, argot des saltimbanques, faire une anglaise c’est payé chacun son coté.
Dictionnaire de la langue verte. Nouvelle édition. Alfred Delvau Supplément par Gustave Fustier. Paris 1883
Les saltimbanques. Gustave Doré. 1867. Source gallica.bnf.fr / BnF
Truc de Banque. Mot de passe de ralliement qui sert d’entrée gratuite aux artistes forains dans les baraques de leurs confrères, on les dispense de donner à la quête faite par les banquises d’une autre spécialité que la leur.
Dictionnaire de la langue verte. Nouvelle édition. Alfred Delvau Supplément par Gustave Fustier. Paris 1883
Saltimbanques, montreurs de singes et d'ours. Dessin de Carle Vernet]. 17... Carle Vernet, dessinateur prétendu (1758-1836). Source gallica.bnf.fr / BnF
La baraque est le théâtre des bateleurs et des saltimbanques qui courent les foires, théâtre en bois, naturellement, et construit de telle façon qu’il puisse se démonter pièce à pièce et se transporter facilement d’un endroit à un autre lorsque, la vendange étant faite d’un côté, il faut aller récolter ailleurs. Il y a des baraques de tout genre, de grandes et de petites, de luxueuses et de minables, de belles et de laides ; il y a des baraques de chiens savants, de marionnettes, de pantomimes, de phénomènes, de prestidigitateur, etc.
Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie.
Saltimbanques. Recueil. 17..-1896. Source gallica.bnf.fr / BnF
Saltimbanques. Recueil. 17..-1896. Source gallica.bnf.fr / BnF
On désire généralement sous ce nom toute une classe de saltimbanques, faiseurs de tours, danseurs de corde, charlatans, joueurs de farces, qui se montrent dans les foires ou sur les places publiques pour l’amusement des badauds, qu’ils égaient et qu’ils récréent moyennant une modique rétribution. Si nous avions une distinction à faire, nous dirions qu’il nous semble que le vrai bateleur est surtout celui qui se livre à des exercices du corps tels que danseur de corde, équilibriste, clown, etc., ou celui dont l’industrie consiste à tirer parti des talents de même genre qu’il a su inculquer à certains animaux savants, singes, chiens ou autres.
Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie.
Bateleurs sur une estrade. Henry Somm (1844-1907). Graveur. 1880. Source gallica.bnf.fr / BnF
Ce mot dérive de l'ancien français baastel ou bastel, d'où provient aussi bateau. Étymologie : Diminutif de baste ‘tromperie’ avec le suffixe -el. Bastel : Escamotage, jonglerie, batelage Source : Wiktionnaire
Le bateleur du Pont Neuf / Stefano della Bella Bibliothèque nationale de France, département Musique
Saltimbanques. Recueil. 17..-1896. Source gallica.bnf.fr / BnF
Bâtoniste / Bâtonniste Personne (Jongleur) qui fait des tours d'adresse avec des bâtons. 1811 – «LE BATONNISTE. C'est un jeune homme dont le poignet est fort agile et le coup d'oeil extrêmement sûr. Un enfant s'agenouille soutenant une pièce de monnaie en équilibre sur son nez ou sur son menton, et le Batonniste, en faisant le moulinet, emporte la pièce sans effleurer la place.» J.B. Gouriet, Personnages célèbres dans les rues de Paris.
Saltimbanques. Recueil. 17..-1896. Source gallica.bnf.fr / BnF
Deux célébrités en leur genre, deux types de ‘paradistes’ fameux, qui naguère, pendant plus de vingt années, firent la joie du boulevard du Temple, à l’époque où le boulevard du Temple, peuplé de théâtres, de loges d’acrobates, de spectacles et de curiosités de toutes sortes, était le rendez-vous de tout le Paris frivole et désœuvré. On raconte que les deux hommes qui s’étaient affublés de ces noms singuliers avaient quitté chacun leur atelier pour embrasser la profession qui devait leur valoir une si grande popularité. L’un, Antoine Mandelot, était le fils d’un tapissier du faubourg Saint- Antoine ; l’autre, Auguste Guérin, était ouvrier menuisier dans le même faubourg. Tout jeunes, ils jouaient à eux deux des parades qui faisaient beaucoup rire leurs compagnons d’atelier, et c’est ce qui les amena à s’engager avec un maître acrobate du boulevard, nommé Dromale. Antoine devint Bobèche, et Guérin Galimafré.
Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie.
Bobèche et Galimafré au Boulevard du Temple : Source gallica.bnf.fr / BnF
La Parade de Bobèche et Galimafré, boulevard du Temple. Roller, Jean , Peintre. Vers 1820. Musée Carnavalet.
Les charlatans étaient des marchands de drogues et d’élixirs, des arracheurs de dents sans douleur, qui exerçaient leur métier à Paris dans les carrefours, sur les places publiques, ou en province, dans les foires, côte à côte avec les bateleurs et les saltimbanques. Ils s’adjoignaient volontiers des compères, des équilibristes, des acrobates, qui faisaient la parade à leur profit et à l’aide desquels ils attiraient autour d’eux les badauds dont ils recherchaient la clientèle.
Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie
Le charlatan / D. M. Sani. 1945-1985. Source gallica.bnf.fr / BnF
Saltimbanques. Recueil. 17..-1896. Source gallica.bnf.fr / BnF
Exclamation de l’argot des saltimbanques signifiant fait semblant et qu’il s’adresse rapidement entre eux au nez même du public qu’ils veulent duper.
Dictionnaire de la langue verte. Nouvelle édition. Alfred Delvau Supplément par Gustave Fustier. Paris 1883
Les Saltimbanques. Honoré Daumier. 1843 Source gallica.bnf.fr / BnF « Jules Janin. Ingres. Victor Hugo. Berlioz. Paul Delaroche. Vous voyez ici les grandes célébrités de la France littéraire, musicale et artistique ; ils ont tous 36 pieds au-dessus du niveau de la mer… »
Assez généralement, au moyen âge et à l’époque de la Renaissance, les sociétés dramatiques, telles que les Confrères de la Passion, les Clercs de la Basoche, les Enfants sans Souci, faisaient par les rues et les carrefours, avant la représentation de leur pièce, une grande promenade qui servait à l’exhibition en costume des personnages qui devaient y prendre part. C’était ce qu’on appelait la montre. En même temps, un ou plusieurs des participants à la montre faisaient à haute voix une annonce du spectacle et de tous les détails qu’il comportait. C'était ce qu’on appelait le cri.
Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie
Théâtre Moyen Age, La farce de maître Patelin, le Clos Saint- Laurent, adaptation de M. Édouard Fournier. 18... Source gallica.bnf.fr / BnF.
Vendre le secret d’une affaire, révéler les ficelles d’un tour, argot les saltimbanques Dictionnaire de la langue verte.
Nouvelle édition. Alfred Delvau Supplément par Gustave Fustier. Paris 1883.
Départ des saltimbanques. H. Daumier. Source gallica.bnf.fr / BnF.
Personne qui fait des tours d'escamotage, qui fait disparaître par une manœuvre habile ; illusionniste, prestidigitateur.
L'Escamoteur, parfois désigné sous Le Jongleur, ou Le Bouffon ou encore Le Prestidigitateur est une huile sur bois attribuée au peintre néerlandais Jérôme Bosch. Réalisé entre 1475 et 1505, il est conservé dans un coffre-fort au Musée municipal de Saint-Germain-en-Laye.
« Allons, messieurs, un peu de courage à la poche ; voilà mon petit bureau. Encore un pauvre million et j'exécuterai de suite, quelques tours d'adresse et de passe-passe que vous ne verrez faire qu'à moi seul. Les muscades, fonds secrets et caisse d’épargne disparaitront en un clin d’œil, quant à la muscade réforme, elle terminera mes exercices. » Source : Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie.
Les cosaques pour rire. L'escamoteur manquant son tour, faute d'un compère. « … Si une personne de la société veut bien m’honorer un instant de sa confiance, je commence immédiatement mon tour, j’escamote le Sultan ! … Pernne n’accepte, … Le tour est enfoncé ! … ». Cham (1818-1879). Lithographe Source : Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie.
« Vous allez voir, Mesdames et Messieurs, que rien ne met impossible. Par ma petite baguette, il va sortir de ce gobelet un énorme ballon. Une… deux… trois… Voila Messieurs… avec une carotte. » Saltimbanques. Recueil. 17..-1896. Source gallica.bnf.fr / BnF
Le prestidigitateur est un escamoteur d’une habileté supérieure, qui, au lieu d’exercer ses talents sur la place publique, les fait apprécier dans une salle de spectacle, devant une assemblée nombreuse et choisie. Certains prestidigitateurs sont d’ailleurs de véritables artistes, qui parfois appellent à leur aide la mécanique et la physique, ce qui leur a fait donner aussi le nom de physiciens. Ayant renoncé aux tours vulgaires et simples dont se contentaient leurs ancêtres, ils ont raffiné leur art, lui ont donné l’élégance et la grâce, et l’ont rendu tout à fait surprenant.
Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie
Le Jongleur du Château d'Eau. Londres, W. Sams, 1822. Prestidigitateur exécutant les coupes et balles pour une foule rassemblée autour de sa table.
Faire la quête dans l’argot des saltimbanques.
Dictionnaire de la langue verte. Nouvelle édition. Alfred Delvau Supplément par Gustave Fustier. Paris 1883
À la Renaissance, le mot manche signifiait « cadeau ». Ce sens daterait du Moyen-Âge où, durant les tournois, les femmes donnaient une manche de leur habit au chevalier qui se battait pour elles. « Faire la manche » est apparu au XVIII e dans le langage des saltimbanques et a pris le sens de « quête ». On l’emploie toujours aujourd’hui pour parler de chanteurs de rues, de comédiens ou encore des musiciens dans les transports en commun.
Saltimbanques. Recueil. 17..-1896. Source gallica.bnf.fr / BnF
Le jeu-parti était un petit poème musical d’une forme très particulière, qui était en grande vogue parmi nos trouvères du moyen âge, et que ceux-ci s’en allaient chanter, aux jours de fête, dans les manoirs et dans les châteaux. On trouve dans les poésies d’Adam de la Halle, l’admirable trouvère d’Arras, toute une série de jeux-partis amoureux qui sont de petits bijoux.Compositeur aussi élégant qu’il était bon poète, Adam écrivait à la fois ses vers et sa musique, et ses jolis jeux-partis ont autant de saveur et de grâce au point de vue musical qu’au point de vue poétique. Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie.
Voir : Confréries / Théâtre au Moyen-âge : Jeu-parti
Un jeu-parti avec musique et illustration dans le Chansonnier d'Arras du XIIIe siècle
Le jongleur, sauteur, banquiste et prestidigitateur Grandville , Dessinateur Forest, Eugène-Hippolyte , Dessinateur-lithographe Delaunois, Nicolas Louis , Imprimeur Aubert , Editeur En 1835 Maison de Balzac
Voir : Troubadour - Ménestrel
On appelait ‘montre’, à l’époque du moyen âge et de la renaissance, la grande exhibition ambulante que faisaient avant leurs représentations, par les rues et les places publiques, les sociétés dramatiques fameuses alors, telles que les Confrères de la Passion, les Enfants-sans-Souci, les Clercs de la Basoche, etc. Tous les personnages de la pièce qu’on devait représenter parcouraient ainsi la ville, revêtus de leurs costumes, tandis que quelques-uns d’entre eux annonçaient à haute voix le spectacle et en faisant connaître les détails. La ‘montre générale’ était une cavalcade somptueuse, La ‘montre’ est restée en usage aujourd’hui, et elle est faite par les écuyers des cirques ambulants qui courent nos foires de province, et qui, dès qu’ils arrivent dans une ville, font, le jour de leur première représentation, une grande promenade à cheval, dans leurs plus beaux costumes, pour faire ‘montre’ de leur personnel.
Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie
Les saltimbanques, parade en 3 actes, par MM. Dumersan et Varin : estampe / A. L. (sig.) ; (H. Faxardo) (sig.). 18... Source gallica.bnf.fr / BnF
Qui dit charlatan, marchand d’élixir, arracheur de dents, dit opérateur, et tous ces métiers réunis n’en forment qu’un seul, baptisé jadis de ce seul nom d’opérateur. Celui-là n’était pas toujours par 1ui-même un saltimbanque, mais il s’entourait, pour ameuter la foule, de gens dont telle était la spécialité, et c’est ainsi que les opérateurs doivent tenir leur place dans la description des spectacles populaires. Dès le treizième siècle des pseudo-médecins, doublés de bouffons émérites, s’installaient dans les rues de Paris peut débiter leurs marchandises, à grand renfort de discours saugrenus, de lazzis grotesques et de contorsions excentriques. Un peu plus tard, quelques-uns d’entre eux se font une clientèle parmi les badauds, qui se passent de bouche on bouche les noms de Malassegnée, de Mauloue, de Maulassis, un peu plus tard encore, il en est qui deviennent tout à fait célèbres, qui font oublier leurs devanciers et qui révolutionnent véritablement Paris : Barry. Orviétan. Tabarin surtout, ont laissé un nom qui est parvenu jusqu’à nous. A cette époque, les opérateurs s’établissaient principalement sur le Pont-Neuf, foire ambulante et perpétuelle où toute la ville se donnait rendez-vous.
Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie
L'Impruneta. Jacques Callot (1592-1635). Graveur Le jeu de boules. Le bal champêtre. La petite foire. La foire de Gondreville. La foire d'Impruneta. 1621-1625 Bibliothèque nationale de France.
Saltimbanques. Recueil. 17..-1896. Source gallica.bnf.fr / BnF
C’est le nom qu’on donne à des costumes à la fois prétentieux et fanés, couverts de clinquant et de paillettes, mais démodés, déformés et vieillis par un long usage. Les acrobates nomades, les saltimbanques de nos foires, ne sont couverts que d’oripeaux.
Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie
Portrait de Landrol Alexandre, (1828-1888), (acteur). L. Cremière & Cie, Photographe. Lozano, J., Diffuseur. Entre 1860 et 1890. Musée Carnavalet, Histoire de Paris
Le Paillasse est le pitre des parades de saltimbanques, le benêt ridicule et grotesque dont la maladresse excessive excite toujours les rires de l'auditoire, et qui reçoit sans cesse de ses compères force horions et coups de pied indiscrets. Son nom lui vient sans doute de la toile dont est fait son costume, cette toile à carreaux gris et blancs qui depuis un temps immémorial sert à couvrir les paillasses et les matelas, comme elle couvre son maigre corps et ses pauvres épaules.
Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie
Saltimbanques. Recueil. 17..-1896. Source gallica.bnf.fr / BnF
Saltimbanques. Recueil. 17..-1896. Source gallica.bnf.fr / BnF
La parade est une scène burlesque, bouffonne, souvent grossière, que les baladins et les saltimbanques de nos foires exécutent gratis, au dehors de leur baraque, pour attirer l’attention du public, lui donner un avant-goût du spectacle qui lui est promis et l’engager à entrer en payant sa place. La parade est ancienne en France, où elle est née des moralités, des mystères, des soties que jouaient, aux premiers temps de notre théâtre et alors qu’il cherchait à se constituer, les élèves de la basoche, les Confrères de la Passion et la troupe du Prince des Sots. Lorsque les règles de la comédie furent fixées, la parade dut à son caractère populaire de ne point disparaître, mais elle devint l’apanage des bateleurs et des acrobates, qui s’en servirent comme d’amorce pour allécher les spectateurs peu difficiles. En réalité, elle est une sorte de farce rudimentaire, sans règle ni frein, composée de lazzis, de coq-à- l’âne, de calembours, de jeux de scène grossiers, et uniquement destinée à faire rire ; elle tient de loin à l’ancienne ‘commedia dell’arte’, en ce sens que ceux qui s’y livrent se laissent volontiers aller à leur improvisation et brodent à leur manière le canevas qui leur sert de thème primitif.
Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie
‘Mrs et Mesdames Il ne faudrait pas avoir dans sa poche la bagatelle de dix-huit millions pour se priver de voir la meilleure des répliques… objet rare et curieux qui ne se trouve qu’en Amérique.’
Raffet, Auguste , Dessinateur-lithographe. En 1831. Maison de Balzac.
La parade du boulevard du Temple à Paris. Anonyme, Graveur Noël (marchand), Éditeur En 1840. Musée Carnavalet.
Fête foraine. La parade Baraque de lutte de la famille Méjean 1910-1920
Saltimbanques. Recueil. 17..-1896. Source gallica.bnf.fr / BnF
Pitre qui attire le public devant un établissement forain pour l'inciter à assister à la représentation.
Saltimbanques. Recueil. 17..-1896. Source gallica.bnf.fr / BnF
Paillasse de saltimbanque, bouffon de places publiques. Par extension on donne ce nom à tout Farceur de société, à tout homme qui amuse les autres, sans âtre payé pour cela.
Les p’tits métiers de Paris Nos Fêtes foraines – Les pitres
Les ménestrel et troubadour, en général d'extraction noble ou bourgeoise, sont des poètes itinérants originaires pour la plupart d'Aquitaine ou de Provence, ils ont inventé « l'amour courtois », fait de tendresse et de passion, les textes était souvent très long.
Ils vont de château en château, pendant les banquets et racontent des épopées en vers qui magnifiaient les vertus chevaleresques, Ils distraient leur seigneur. Les troubadours sont dans le sud de la France, et les ménestrels dans le nord.
Troubadour, Trovatore, Trovador : (estampe) (Germany) / Luigi Morgari [sig.]. 18... Source gallica.bnf.fr / BnF
Le ménestrel est un homme qui récitait et/ou chantait avec un instrument pour s’accompagner. Il chante en langue d’oïl. Le troubadour est un homme, chanteur et poète, il est reconnu comme personnage important pour le roi. Ils chantent en langue d’oc et est, presque tous originaires du Limousin, de Provence ou du Roussillon.
Gauselme Faydit. Troubadour limousin, né à Uzerche au XIIème siècle. Il perdit toute sa fortune en jouant aux dés. Quand il n'eut plus qu'une maison à Uzerche , il se fit jongleur, courut les aventures et les festins dans les châteaux, puis s'éleva au rang de troubadour. Il vint souvent chanter dans les manoirs du pays la beauté des châtelaines de Ventadour, de Malemort, d'Aubusson et de Gimel. Ce protégé du roi Richard 1er l'avait accompagné en Palestine ; sa muse reconnaissante consacra bientôt à la mort de son protecteur une poétique élégie. Ses poésies sont conservées à la Bibliothèque nationale. Bibliothèque numérique du Limousin.
Les troubadours sont à l'origine de la poésie profane en Occident. Leur nom vient du bas latin trobar, qui signifie ‘trouver ou...’ Le mot a donné trouvère en langue d'oïl, le français du nord. La poésie des troubadours s’avère d’une richesse incomparable ; les images, les expressions, comme la rythmique, sont très inspirés et donnent la mesure de la vie culturelle de cette période.
Troubadour. Auteur: Gavarni (1804-1866) [330] Éditeur / Imprimeur: Bauger & Cie (Paris), Aubert & Cie (Paris). (1832-1866) Séléné. Bibliothèque numérique de Bordeaux.
Du temps de la ‘Fin’amor’, berceau de notre littérature, ne nous reste qu’un seul texte d'Azalaïs de Portiragnes, femme-troubadour. Unique, il l’est par deux fois ! Unique car le seul qui nous reste de cette célèbre Azalaïs de Portiragnes, petit village près de Béziers, au cœur de l’Occitanie d’alors. Les femmes qui pratiquaient l'art de trobar, s’appelaient des trobairitz. Azalaïs est la première trobairitz dont le nom soit connu, célèbre aussi pour sa voix, sa beauté et son « art de trouver », c’est-à-dire de composer des vers.
La trobairitz Azalaïs de Porcairagues, d'après un chansonnier provençal du XIIIe siècle (Bibliothèque Nationale de France, Paris)
L'un des plus illustres représentants des troubadours ne fut autre que le duc d'Aquitaine Guillaume XI, grand-père d'Aliénor d'Aquitaine. (Guillaume le Gros fut comte de Poitiers de 1030 à 1038 sous le nom de Guillaume IV et duc d'Aquitaine sous le nom de Guillaume VI durant la même période
Jurançon . "Les Troubadours ossalois" - Chanteurs et Caddetou. Grimaldi. 19??. Source gallica.bnf.fr / BnF. Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques.
Le costume ossalois : En Ossau, le costume traditionnel est très riche et coloré. Il est réputé comme l'un des plus beaux et des plus remarquables des Pyrénées françaises Pour se protéger des intempéries les bergers étaient coiffés d’un béret brun, souple, en laine tricotée et feutrée. Porté pour des raisons pratiques, ce couvre-chef est évidemment inhérent au costume ossalois. Pour les jours de fête, il était orné de pampilles dorées et de perles (« lou floc »).
Caddetou est un personnage de bande dessinée créé par Ernest Gabard en 1907. Il illustre le cadet béarnais naïf et roublard de la fin du XIXe siècle
Ficelle secret du métier dans l’argot des saltimbanques, débiner le truc : c’est révéler le secret d’un tour.
Dictionnaire de la langue verte. Nouvelle édition. Alfred Delvau Supplément par Gustave Fustier. Paris 1883
Saltimbanques. Recueil. 17..-1896. Source gallica.bnf.fr / BnF
Le tour de France, dans l’argot des saltimbanques
Dictionnaire de la langue verte. Nouvelle édition. Alfred Delvau Supplément par Gustave Fustier. Paris 1883
Saltimbanques. Recueil. 17..-1896. Source gallica.bnf.fr / BnF