01 Jan
01Jan

Afin de continuer à piquer votre curiosité je travaille pour mettre cette page à jour le plus rapidement possible, donc un peu de patience et le rideau se lèvera sur d’autres articles (plus de 250 lieux sur Paris !).  En attendant vous pouvez suivre et vous abonner à ‘un brin d’histoire sur notre joli métier’ sur Facebook


Alcazar d'été (Café Morel)

Café Morel / L’Alcazar d'été (5 avenue Gabriel, dans les jardins des Champs-Élysées) 

Champs-Elysées. - Chanteurs devant le café Morel. L’Illustration, journal universel. 1846 Musée Carnavalet, Histoire de Paris

1841 : Ancien Café Morel (ou Chalet Morel ou Café du Midi) construit dans l’esprit des constructions antiques. Morel, propriétaire du "Pavillon du Midi", un kiosque à musique situé en face du café des Ambassadeurs, va donner l'été, des concerts-chantants, on appela l'endroit le Café Morel. Des tables disposées tout autour permettaient de servir la clientèle Le succès fut tel, qu'il fit construire (en 1841) un grand café pour concurrencer "les Ambassadeurs" et prit le nom d'Alcazar d'été qui éclipsa toutes les autres enseignes des Champs-Élysées. 

1860 : Racheté par Arsène Goubert, déjà propriétaire de l'Alcazar de la rue du Faubourg-Poissonnière, qui lui donne le surnom d’Alcazar d'été (tandis que celui du Faubourg-Poissonnière devient l'Alcazar d'hiver). 

1905 - 1906 : Le lieu est agrandi et rénové. 

1914-1818 : La guerre met fin à son exploitation, La Croix-Rouge s'en sert comme dépôt. 1918 : Transformé en skating (patinoire) et, peu après, en palais de danse.

1920 : Fermeture et demeure inoccupé jusqu'à la Seconde Guerre Mondiale. 

1939 - 1945 : La Croix-Rouge (encore une fois) s'en sert comme dépôt. 

1950 : Complètement transformé, il porte aujourd'hui le nom de Pavillon Gabriel 

1970 : Le traiteur parisien Potel & Chabot acquiert et restaure le pavillon alors en mauvais état pour en faire un lieu de réception. 

1979 – 1981 : David Niles installe une discothèque dans le studio qu'il a créé. Le lieu est donc utilisé comme studio le jour et comme dancing la nuit. 

1982 : L'émission Champs-Élysées est lancée avec comme animateur Michel Drucker. L'émission est tournée en direct à l'Espace Pierre Cardin, bâtiment voisin du pavillon de Potel & Chabot.

Le café-concert l'Alcazar d'Eté, avenue des Champs-Elysées,façade et jardin, 8ème arrondissement, Paris. Lansiaux, Charles Joseph Antoine, Photographe. Musée Carnavalet, Histoire de Paris


Alcazar d'Hiver / Alcazar lyrique / Théâtre Moderne / Petit Théâtre Français

(10, Rue du Faubourg Poissonnière, 10e

1858 : L'Alcazar d'Hiver est inauguré par Jacques Offenbach. Il devient rapidement un lieu populaire pour les spectacles musicaux, les opérettes et les comédies. Le lieu est d'abord dirigé par le chanteur Joseph Mayer sous le nom d'Alcazar lyrique 

1862 : Le célèbre compositeur et chef d'orchestre Jules Pasdeloup reprend la direction musicale de l'Alcazar d'Hiver, apportant une programmation éclectique qui comprend des concerts symphoniques. 

1870 à 1871 : Fermeture 1871 : Pendant la Commune de Paris, l'Alcazar d'Hiver est incendié. Cependant, il est reconstruit peu de temps après. 

1890 : il ferme ses portes pour ouvrir sous le nom de Théâtre Moderne 

1893 : Il ré-ouvre sous le nom d'Alcazar 

1894 : Le lieu est repris par Léon Volterra, qui le modernise et le rénove. 1896 : Change de nom : Petit Théâtre Français 

1896 : Ferme définitivement ses portes 

1902 : Sa façade reste en place jusqu’à cette année, où elle est démolie pour laisser place à des bureaux

Compagnie générale de travaux d'éclairage et de force (Paris). Producteur d'un fonds. Fonds Clémançon. II. Archives photographiques. Vues d'ensemble des salles de spectacles. Théâtres, cinémas et autres établissements situés à Paris. Alcazar. Façade. 1900-1961. Source gallica.bnf.fr / BnF


Alcazar d'Hiver. 10 faubourg Poissonnière... Spectacle - Concert... : Affiche non identifié. 1876. Source gallica.bnf.fr / BnF


Alcazar du Champs de Mars

Alcazar du Champs de Mars - 72, Avenue du Suffren, 7e. 

1900 à 1922. (Très peu d’information concernant ce lieu) Devient un restaurant, la Taverne Internationale, (caveau style Munich des Frères Springer) 

Aujourd'hui : immeuble résidentiel (72 & 74 avenue de Suffren)

Note carte postale : Taverne Internationale Springer – Restaurant Caveau C’était le rendez-vous de toutes les nations, on trouvait presque tous les journaux du monde à la Taverne Internationale Springer. On dinait, mais on soupait surtout chez Springer, les prix étaient les mêmes la nuit que le Jour et la bière de Munich était délicieuse…!


Ambigu. Théâtre de l'Ambigu ou Ambigu-Comique 

Ambigu-comique Temple élevé à la muse du crime, de la haine, de la dissimulation et de toutes les horreurs mélodramatiques. Le Pégase des auteurs, qui font de la prose ronflante pour ce théâtre, n'est jamais rétif, le directeur de l’entreprise, écuyer fort habile, l'a dressé à ne redouter rien des mains les plus inexpérimentées. Grâce à M. Franconi, le cheval ailé d’Apollon fait, de la meilleure grâce du monde, des écarts ridicules, des pointes du plus mauvais goût, et des pas capables de compromettre tous les cavaliers qui n'auraient jamais parcouru que les sentiers du Parnasse classique. 

Dictionnaire théâtral ou douze cent trente-trois vérités Paris. Chez J-N Barba Librairie. 1825

Ambigu-Comique... Le Tour du monde d'un gamin de Paris. Pièce à grand spectacle en 5 actes et 11 tableaux de M. Ernest Morel... : affiche non signé] ; lithographie, non signée. 1904. Source gallica.bnf.fr / BnF.

1769 : Construction du Théâtre Audinot (premier nom de ce théâtre parisien) sur le Boulevard du Temple (Nicolas-Médard Audinot, ancien comédien de l’Opéra-Comique) : première salle de l’Ambigu Comique. Architecte : Jacques Cellerier. 

1769 (9 juillet) : Inauguration : 

1770 : Le théâtre a déménagé au 50-52 boulevard du Temple. C'est à cette adresse que l'Ambigu-Comique a gagné en notoriété. 

1786 : le théâtre a de nouveau changé d'adresse pour s'installer au 2 boulevard Saint-Martin. C'est à cette époque que le nom "Ambigu-Comique" a été adopté. 

1800 : Fermeture du théâtre (suite à la proclamation de la liberté des théâtres 

1801 : Réouverture du Théâtre de l'Ambigu Comique. 

1827 : Nuit du 13 au 14 juillet : Incendie dans le théâtre, alors que l’on venait de répéter ’La Tabatière’ pièce de Lemaitre, dans laquelle figurait un feu d’artifice, en moins d’une heure salle et scène furent entièrement détruites. 

1828 (7 juin) : Le théâtre ré ouvrit ses portes au public, à l’angle de la rue de Lancry, entre le boulevard Saint-Martin et la rue de Bondy, près du boulevard du Temple (L’Ambigu, boulevard St Martin), sur les plans des architectes d’Hittrof et Lecointe, en déménageant l’Ambigu perd son épithète de ‘Comique’. 

1847 : Restauration de la salle 

1887 : 28 septembre : Réouverture après des travaux d’embellissement et de sécurité. 

1920 : Le théâtre est transformé en salle de cinéma. 

1954 : La salle reprend sa vocation de théâtre. 

1961(octobre) à juillet 1962 (juillet), la scène de l'Ambigu-Comique accueille les enregistrements de l'émission de la RTF Les optimistes du lundi. Animée par Jean Nohain, elle propose selon la tradition du music-hall une alternance de sketchs comiques, de chansons et de numéros – par exemple de prestidigitation. 

1966, le théâtre est, en dépit de nombreuses manifestations et d’un spectaculaire défilé de la profession tout entière, définitivement fermé et démoli. Les services du ministre de la Culture, André Malraux, promettent d’abord que la salle serait préservée, puis que le bâtiment le serait, alors que les travaux de démolition avaient déjà commencé. 

Le site est aujourd’hui un immeuble de bureaux.

Façade du Théâtre de l'Ambigu, 10ème arrondissement, Paris. Blancard, Hippolyte , Photographe. Vers 1890. Musée Carnavalet.


Ba-Ta-Clan - Le Bataclan

Le Bataclan : Ouvert en 1864, au 50 boulevard Voltaire à Paris, il a d'abord été un café-concert avant de devenir une salle de spectacle polyvalente.

1864 : Construction en forme de pagode chinoise par l'architecte Charles Duval, le directeur, qui avait été évidemment influencé par les récits de la campagne de Chine, n'était autre que l'ancien patron du Géant, incendié en 1863, le sieur Pâris. Il s'appelait à l'origine Le Grand Café Chinois-Théâtre Ba-ta-clan Le nom "Bataclan" est inspiré d'une opérette d'Offenbach intitulée "Ba-ta-clan", qui était populaire à l'époque. 

1905 : La salle est presque exclusivement consacrée à des revues. 

1917 : Mistinguett et Maurice Chevalier s’y produisent. 

1926 : Fermeture. 

1932 : Cinéma. 1969 : Abandonné. 

1971 : Réouverture, sous le nom Le Bataclan en tant que salle de spectacle : folklore, soirées typiques avec orchestre, dancing et concerts rock. 

2015 (13 novembre) : Le lieu est endeuillé par un attentat au très grave au lourd bilan : 90 morts et des centaines de blessés.

Aujourd'hui : salle de spectacles

Ba-Ta-Clan, 50 boul[evar]d Voltaire, Paris. L'Athlète "L'Incroyable 2200". Tous les soirs... 1890. Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie


Bal Mabille

1831 : Le bal Mabille était un établissement de danse (bal d’été) fondé par un professeur de danse du faubourg Saint-Honoré, Mabille père, sur l'actuelle avenue Montaigne à l'époque presque champêtre. Il ouvre sous le nom de Jardin Mabille. Il était situé Rue de Beaujolais, vers le rond-point des Champs-Élysées, adresse qui correspond aujourd'hui entre les numéros 49 et 53. Installé dans un jardin d’environ mille mètres carrés de surface, il disposait d’un abri, coiffé d’un chapeau chinois en son centre. C’était là que s’installait son orchestre. Autour, un grand cercle permettait de danser. Parmi ces dames, se glissaient de nombreuses lorettes, les célèbres prostituées vivant à proximité de Notre Dame de Lorette. Mademoiselle de Pomaré, dite Brin d’amour, était la reine du Bal Mabille. 

Bal Mabille.Dessin. 18... Source gallica.bnf.fr / BnF

1844 : les fils Mabille en font un jardin "enchanté". Il ouvre tous les soirs grâce à ces becs de gaz (3 000 en tout !), à cette époque, le Ranelagh excepté, les jardins disgracieux et les salles enfumées n'étaient guère éclairés que par de modestes quinquets suspendus au
plafond ou accrochés aux arbres. Le bal Mabille était réservé, en raison du prix d'entrée, à des personnes assez aisées 1870 : fut frappé par deux obus lors du siège de Paris. 

1875 : Fermeture 

1882 : Démolition (

Les Mémoires du Bal Mabille. Paris Chez tous les libraires. 1864)

Les imprimés de danse du Charivari (entre 1833 – 1869) Bibliothèque publique de New York


Bal Tabarin

1904 : Création du Bal Tabarin par le compositeur et chef d'orchestre Auguste Bosc était situé au 36, rue Victor-Massé. Ce nom de Tabarin provient d'un comédien et bateleur de foire, Antoine Girard, surnommé Tabarin, actif à Paris au début du XVIIe siècle. Un lieu ‘d'art et de plaisir’, où le Tout-Paris se précipite pour danser et participer à des bals costumés. On y assiste même à des combats de boxe féminins, des batailles de fleurs, des courses de rats et des concours du plus beau postérieur ! Le Tabarin est aussi le temple des danses fantaisistes, voire coquines comme la Tabarinette ou la Croupionette… Des frivolités qui ravissaient les bourgeois qui venaient s'encanailler à Pigalle. 

1915 : Suite à l’incendie du Moulin Rouge, les fameuses danseuses du French Cancan se retrouvent au Bal Tabarin, puis transformé en skating (patinage) 

1930 : Joséphine Baker se produit sur la scène du Tabarin 

1933 : On y présente des revues et divers spectacles jusqu'en 1953. 

1938 : Jacques Tati qui y fait ses débuts, en tant que mime. 

1940 à 1944 : Dans les débuts de l'Occupation, le bal est fermé, mais on y offre la soupe aux artistes sans travail. L'établissement est très fréquenté par les officiers de la Wehrmacht. 

1949 : Rachat par les frères Clerico, propriétaires du Moulin Rouge. 

1953 : Fermeture 

1966 : Remplacé par un immeuble

1966 (?) : Le bâtiment est détruit, pour être remplacé par un immeuble et un supermarché 


Aujourd'hui : immeuble résidentiel Il y avait à l'origine au 58 rue Pigalle un cabaret, le Tréteau de Tabarin, fondé en 1895, puis en 1899 le Tréteau de Tabarin, va péricliter et faire faillite.

Compagnie générale de travaux d'éclairage et de force (Paris). Producteur d'un fonds. Fonds Clémançon. II. Archives photographiques. Vues d'ensemble des salles de spectacles. Théâtres, cinémas et autres établissements situés à Paris. Bal Tabarin, rue Victor Massé. Façade. 1900-1961. Source gallica.bnf.fr / BnF


Fête costumée au Bal Tabarin, au bénéfice de l'oeuvre de la maison de retraite des artistes de music-hall, le 7 mai 1908. Photographie de presse. Agence Rol. Source gallica.bnf.fr / BnF


Salle du Tabarin à 2 heures du matin. Photographie de presse. Agence Rol. 1908. Source gallica.bnf.fr / BnF.


Bodinière

La Bodinière, 18, Rue Saint-Lazare, 9e. 

1892 : Cette salle d'exposition de peintures devient Le théâtre d'Application, plus connu sous le nom de La Bodinière, créée par Charles Bodinier, longtemps employé à la Comédie-Française, où il remplit les fonctions de lecteur, Il fonde cette salle pour permettre aux élèves du Conservatoire de se familiariser avec la scène. 

1890 : Y sont créées les Matinées-causeries de la chanson qui réunissent tout ce que Paris compte alors comme chansonniers et chanteuses de café-concert 

1901 (septembre) : devient le Théâtre des Arts 

1902 (octobre) : devient le Théâtre d'Art international créé par Georges Lieussou et Armand Bour 

1903 (octobre) : Devient La Nouvelle Comédie fondée par Léon Santin rapidement remplacé par Lucien Mayrargue. 

1904 : La salle prend le nom de Funambules sous la direction de Désiré Gouget mais l'expérience s'arrête au bout de trois mois. (pas de rapport avec le théâtre des Funambules, boulevard du Temple, bâti en 1816 et démoli en 1862) Les frères Mévisto, Auguste et Jules, reprennent alors le théâtre jusqu'à sa fermeture définitive 

1909 (mai) : Fermeture 

Aujourd'hui : commerce & appartements

A la Bodinière, 18 rue St Lazare. Exposition des oeuvres de Melle Verboeckoven et de MM. Lavau, Liot et E. Mesplès. Du 20 janvier au 20 février 1896. Affiche Paul Eugène Mesples. 1896. Source gallica.bnf.fr / BnF


Tournée de La Bodinière... Melle Milly-Meyer des Bouffes-Parisiens. Chansons en crinoline. 1901. Charles Léandre (1862-1934). Illustrateur. Source gallica.bnf.fr / BnF


Le Bœuf sur le Toit

Le Bœuf sur le Toit, 28, Rue Boissy d’Anglas, 8e Paris
 1922 (10 janvier) : Inauguration de la salle de music-hall associée à un restaurant. La Gaya, un bar situé au 17, rue Duphot appartenant à Louis Moyses. La présence de Cocteau et de son cercle rendit La Gaya très populaire et, lorsque Moyses transféra, en décembre 1921, son bar au 28, rue Boissy-d'Anglas, il le renomma Le Bœuf sur le toit, Le Bœuf sur le toit a déménagé à plusieurs reprises depuis sa création, toujours dans le même quartier : 

1927 : Déménagement au 21, rue Boissy-d’Anglas 

1927 : Déménagement au 28, rue Boissy-d’Anglas 

1928 : Déménagement au 33, rue Boissy-d’Anglas 

1928 : Déménagement au 26, rue de Penthièvre 

1936 : Déménagement au 43, bis de l’avenue Pierre-Ier-de-Serbie 

1941 : Déménagement au 34, rue du Colisée, où il se trouve toujours actuellement. 

Le Bœuf sur le toit fut notamment le lieu de rendez-vous de Jean Cocteau et de l’intelligentsia parisienne de l’entre-deux-guerres. On y voyait Dior, Chanel, Picabia, Picasso, Satie et plus tard, Trenet ou Ferré. 

Aujourd'hui : Restaurant - Music Hall 

Faire un bœuf Comme Paris était avant tout la ville du jazz, les musiciens de jazz des autres clubs de Paris se présentaient après leurs heures au Bœuf sur le toit pour jouer jusqu’à tard dans la nuit. De là vient l’expression ‘faire un bœuf’ pour désigner une rencontre informelle entre musiciens qui jouent leur répertoire de manière décontractée.

Doucet jouant au Boeuf sur le toit. 1922-1930. Dessin Pierre Payen. (1902-1944).. Source gallica.bnf.fr / BnF


Boléro / Bijou-Concert / Familia-Concert / Temple de l'humour / Palais des Glaces 

Bijou-Concert, 11 rue du Faubourg Poissonnière. Paris 

Bijou-Concert / Palais des Glaces, 37 Rue du Faubourg du Temple, 10e Paris

1876 (1877 ?) : Ouverture de la première salle, 11, rue du Faubourg Poissonnière, Alors nommé Boléro Star (Boléro Star Bijou Concert) présente des pièces populaires Le Boléro Star, dont les différents directeurs avaient en général, plus affaire avec le Tribunal de commerce qu'avec les spectateurs.

Boléro-Star. 11, faubourg Poissonnière. Affiche identifiée. 1877. Source gallica.bnf.fr / BnF

1879 : Le lieux à probablement était repris (acheté ou loué) par Thomas Holden en s’appelant le Théâtre Thomas Holden (1879-1880) 

Holdens. Theatre thomas holden. Ancien bolero-star. 11, faubourg-poissonnière, 11. Tous les soirs, à 8 heures. Grande représentation. La belle et la bête. Pantomime-féerie en 24 tableaux. Dessinateur-lithographe : J. Upton Typographie Morris père et fils, Imprimeur Entre 1880 et 1900 Musée Carnavalet, Histoire de Paris

1882 : Changement de nom : Bijou-Concert 

1891 : un second Bijou-Concert ouvre ses portes rue du Faubourg-du-Temple, 10e Paris. Après avoir présenté des spectacles de music-hall pendant presque dix ans, se transformer en théâtre (Bijou-Théâtre ?!)

1891 – 1894 : Albert Schrmeck, spécialiste du caf-conc, assure la direction avant d'aller fonder les "Folies Saint Antoine" dans le Xe arrondissement. 

1895 : Paul Ruez, appelé à de hautes destinées, cède la place à Georges Wacquez qui, pendant les deux années de son premier mandat, fait créer dix-huit pièces, en plus de la traditionnelle partie concert. Plusieurs directions se succèdent ensuite. 

1900 ou 1901 : Fermeture 

1903 : Ré ouverture sous le nom de Bijou Théâtre, qui ne présentera que des oeuvres dramatiques durant un peu plus d'une saison 

1904 : Une ancienne comédienne du "Gymnase", Lucienne Wekins, fait d'importants travaux de restauration et rouvre à l'enseigne du "Bijou Théâtre". L'affiche était composée de reprises d'anciens succès de boulevard (dont le célèbre "Maître de Forges" de Georges Ohnet). Le public ne suit pas et Madame Wekins, découragée, renonce. 

1905 : Albert Schrameck reprend la direction et revient au concert. Le "Bijou" retrouve pour une courte période un peu de sa vogue d'antan. Au mois d'octobre de la même année, l'artiste Georges Cellier effectue la réouverture. Il tient dix-huit mois. Commence alors une valse infernale de directions (près de 10 en 5 ans !). 

1912 : Depuis l'apparition du cinématographe, les salles doivent s'adapter au goût du public. Après six mois de fermeture, le "Bijou" cinéma concert ouvre ses portes. Les tours de chant partagent l'affiche avec les films muets.

Bijou-Concert, 11 rue du Faubourg Poissonière. Mme Sibelli, Fortunée. Affiche non signée. 1880. Source gallica.bnf.fr / BnF

1924 : Démoli et reconstruit, l’établissement prend le nom de Palais des Glaces, en raison de sa façade entièrement recouverte de miroirs. 

1970 : La salle est transformée en salle de music-hall et de concerts. De grands noms s'y produisent dont Nina Simone, Marcel Dadi, Touré Kunda et les Clash... 

1980 : Le Palais des Glaces est loué à M. Réville et redevient un théâtre, toujours sous le nom de Palais des Glaces 

1988 : Devient une salle de spectacle, surnommé le ‘Temple de l'humour’. le Palais des Glaces s'est spécialisé dans l'humour. Il est devenu une véritable référence dans ce domaine, accueillant les plus grands noms de la scène humoristique française. 

2022 : Le Palais des Glaces a connu plusieurs rénovations au cours de son histoire, afin de s'adapter aux normes de sécurité et aux attentes du public. La dernière en date a eu lieu en 2022, offrant aux spectateurs un cadre plus confortable et moderne, tout en conservant l'âme du lieu. 

Aujourd'hui : Aujourd'hui, le Palais des Glaces propose une programmation variée, mêlant one-man-shows, spectacles musicaux, pièces de théâtre et autres événements.

Le Palais des Glaces aujourd’hui. Réf. photo: site officiel du Palais des Glaces : http://www.palaisdesglaces.com/

(Réf. certains textes : 

sites internet : dutempsdescerisesauxfeuillesmortes / site officiel du Palais des Glaces  / jstor.org / Holden's programme : journal spécial hebdomadaire Gallica / Wikipédia)


Cabarets du Ciel et de l'Enfer - Cabarets Macabres

Cabarets du Ciel et de l'Enfer - 53, Boulevard de Clichy, 18e. Paris

L'Enfer et le Ciel. Agence de presse Meurisse. 1926. Source gallica.bnf.fr / BnF

1892 Novembre : Ouverture du Cabaret l’Enfer par Antonin Alexander, dit "Antonin", Il ouvrit d'abord ses portes au numéro 34 du Boulevard de Clichy. 

1895 : Antonin transféra le cabaret dans un ancien marché couvert, au numéro 53 du même boulevard où il restera plus d'un demi-siècle.

Antonin Alexander dans le rôle de Méphisto au Cabaret de l'Enfer (source inconnue)

Le numéro 34 est alors repris par un rival, l'illusionniste Dorville, et son administrateur, Roger, qui ouvrent un "cabaret macabre", le Cabaret du Néant, autre cabaret à thème, mais qui se spécialise dans les "évocations d'outre-tombe" particulièrement sinistres, tandis que le Cabaret du Ciel propose joyeusement des "illusions mystiques" et le Cabaret de l'Enfer, des "trucs magiques" Le Cabaret était jumelé avec le Cabaret du Ciel et partageait le même numéro : 53 boulevard de Clichy, dont Antonin Alexander était le créateur

Le café de L’Enfer à Paris en 1920

1950 : Destruction des deux Cabarets le Ciel et l’Enfer afin d’agrandir un supermarché Monoprix 

Aujourd'hui : commerce & appartements

Porte de l'Enfer, boulevard de Clichy, Paris 9e arrondissement. 1952 Robert Doisneau

"Le Ciel et L'Enfer, béant porte à porte" pouvaient être "catalogués spectaculaires".

Le cabaret L’Enfer, photographié par Atget en 1898, présente au client ses peintures de femmes nues suppliciées et une gueule de monstre ouverte pour le dévorer : ces figures d’effroi annoncent par dérision les réjouissances et les plaisirs qui l’attendent à l’intérieur. Le boulevard de Clichy, situé à l’emplacement de l’ancien mur des Fermiers-Généraux,

Dans leur Montmartre, Renault et Château soulignent cette différence critique: « si le Ciel et l'Enfer dirigés par l'aimable M. Antonin méritent une visite, il n'en est pas de même du Néant, fréquenté par les hystériques et les névrosés; M. Dorville est le propriétaire fondateur de ce cabaret de la Mort où à l'aide de glaces l'on fait assister le consommateur au travail de décomposition trans mortem, les tables sont des cercueils, les consommateurs des macchabées, les garçons des croque-morts et le reste à l'avenant. »

Le Ciel et l'Enfer.1903.


Café Concert des Aveugles

Le Café des Aveugles est un café-caveau qui existait jadis à Paris, au Palais-Royal, au 103, galerie de Beaujolais. Bientôt on vit s'ouvrir au Palais-Royal une salle qui prit le nom de Café-Concert des Aveugles et qui fut, croyons-nous, la première de ce genre. Sous la Révolution, il s'agit d'un lieu de rendez-vous de sans-culottes. Sur son fronton est alors indiqué : ‘Ici, on s'honore du titre de citoyen, on se tutoie et on fume.’

Le Café des Aveugles, au Palais-Royal. Charles Joseph Traviès de Villers (Peintre). Vers 1840 Musée Carnavalet, Histoire de Paris

1814, Louis-Marie Prudhomme écrit : ‘Café des Aveugles, situé sous le café Italien. Il y a dans ce café un grand orchestre, composé d’aveugles’. 

1858 (18 avril) Jules Lovy écrit, ‘le Café des Aveugles, le plus ancien de tous (les cafés-caveaux du Palais-Royal), et le seul qui subsiste encore aujourd'hui. Là, huit ou dix aveugles de l'hospice des Quinze-Vingts se livrent chaque soir à une musique exaspérée, exécutant des ouvertures, assistant le Sauvage dans ses assourdissants roulements de tambour, et l'homme à la poupée vient compléter le programme’

Grand concert extraordinaire exécuté́ par un détachement des quinze-vingt au café́ des Aveugles Foire saint Ovide au mois de septembre 1771

(Café des Aveugles ou du Sauvage) ?


Le Café des Incohérents / Le concert des Décadents / Le Concert Duclerc / Le Grelot / La Féria / Le Zellis / Chez les Nudistes / Paradise.

1884 : Le Café des Incohérents ouvre au 16 bis rue Fontaine, dans le 9ieme arrondissement de Paris. Le Café des Incohérents a également donné naissance à un mouvement artistique appelé "Les Arts Incohérents". Ce mouvement, lancé en 1882 par Jules Lévy, visait à rompre avec les conventions artistiques établies en encourageant la créativité débridée et l'expression artistique non conventionnelle.

1893 : Il devient le concert des Décadents, sous la direction artistique de Jules Jouy. 

1896 : Repris par la chanteuse Marguerite Duclerc, il porte son nom le Concert Duclerc. Cette danseuse de cancan luxuriante et souple, qui balance son bras avec abandon, n'est autre que Marguerite Duclerc, devenue tête d'affiche des Ambassadeurs en 1892.En 1896, elle avait économisé suffisamment d'argent pour racheter le Café Concert des Décadents et le transformer en son propre lieu, le Concert Duclerc. Cédé par sa propriétaire, il devient le Grelot. Après la Première Grande Guerre, c’est un dancing et un restaurant, la Féria, spécialisé dans le Flamenco, puis le Tango. 

1922 : C’est ensuite le Zellis (Zelli's Club) Le Zelli's Club était la plus célèbre des discothèques parisiennes appartenant à Joe Zelli Le Club était considéré comme moins chic que Le Grand Duc et faisait régulièrement l'objet de descentes de police. Néanmoins, il y avait toujours du monde et il fallait une carte de membre pour entrer dans une salle de danse souterraine. Joe Zelli, parfois appelé le roi des cabarets, était sans aucun doute l'un des personnages les plus connus et les plus populaires de Montmartre dans les années 1920. 

1932 (20 décembre): Il deviendra le Cabaret des Nudistes (‘Chez les Nudistes’), le célèbre cabaret américain Joe Zelli inaugurait apparemment un spectacle de cabaret plutôt racé de deux heures intitulé ‘Chez les Nudistes’ dans sa salle appelée The Royal Box. 

Au début, le spectacle s'appelait ‘Chez les Nudistes’, mais bientôt le lieu lui-même prit ce nom en remplacement de la Loge Royale et une série de spectacles spectaculaires furent organisés tout au long de la période 1933-1939, généralement deux spectacles par an. Chez Les Nudistes était décrit comme étant chez Zelli, mais plus tard, en 1934, il n'y avait aucune mention de Zelli. 

1939 à 1955 : Il fait place au Paradise, toujours en cabaret de nus.

1960 : Il est démoli Aujourd'hui : supermarché et appartement

Café des Incohérents

Café des Incohérents, Concert Exposition. Affiche non identifiée. 1880. Source gallica.bnf.fr / BnF

L’Exposition des véritables Incohérents, au Café des Incohérents, rue Fontaine-Saint-Georges, 16bis Le Courrier Français 1826

Concert des Décadents

Recueil. Salles de café-concert. Documents iconographiques. 1863-1918. Source gallica.bnf.fr / BnF

1891  Musée Carnavalet, Histoire de Paris

Ducler

Concert Duclerc 16 bis rue Fontaine. 1896. Illustrateur, Meunier, Georges (1869-1942). Source gallica.bnf.fr / BnF.

Duclerc. Affiche. 1890. Choubrac, Alfred (1853-1902). Illustrateur. Source gallica.bnf.fr / BnF

Le Grelot

Place Blanche, novembre 1923. Devanture du cabaret Le Grelot, éclairage de nuit. Photographie de presse. Agence Rol. Source gallica.bnf.fr / BnF.

La Féria

Cabarets parisiens. La Féria. Photographie de presse. Agence Rol. 1914. Source gallica.bnf.fr / BnF ». (A l'affiche, le célèbre guitariste flamenco, Amalio Cuenca, très estimé par Rodin).  

Le Zellis

Le Zelli’s en 1925 photographié par les frères Seeberger (source RMN). On remarque à droite la porte d’entrée du restaurant « Le Persan ».

Joe Zelli ( 1889-1971), jovial, ayant souvent le sourire aux lèvres, serrant la main à tout le monde, parfois en grande délicatesse avec la loi malgré un réel sens des affaires, le tout formant un personnage haut en couleur qui aurait sans aucun problème sa place dans un film de Martin Scorsese, sans même parler du côté cinglant de son nom.

Le Cabaret des Nudistes

Le Paradise

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Café Riche

Le Café Riche était un restaurant parisien, situé à l’angle du boulevard des Italiens, à la hauteur du no 16 et du no 1 de la rue Le Peletier. Le Café Riche est fondé en 1785, par madame Riche. Il est agrandi en 1865. Vers 1847, Louis Bignon, parfois appelé Bignon Aîné, rachète le restaurant qui périclite, pour la somme d'un million de francs. Il en fait un restaurant de luxe, avec des plats élaborés, des grands crus et des prix élevés. Pendant quarante ans, les frères Goncourt y auront rendez-vous. On y voit aussi Gustave Flaubert, Eugène Scribe, Charles Baudelaire, Alexandre Dumas, Jacques Offenbach, Ferdinand de Lesseps, Gustave Doré, Guy de Maupassant, Émile Zola, Ivan Tourgueniev, Aurélien Scholl. Le Café Riche devient ensuite la propriété des frères Verdier, qui possèdent déjà la Maison Dorée voisine. Le Café Riche ferme en 1916 pour laisser la place à une banque. Une des dernières manifestations gastronomiques qui s’y déroule est un dîner du Club des Cent.

A Minuit Paris Café Riche Fantaisies-Attractions. 1911. Redon, Georges (1869-1943). Illustrateur. Source gallica.bnf.fr / BnF


Concert des Champs-Élysées (concert Musard) / Concert Besselièvre / Jardin de Paris

1835 : Création du Concert des Champs-Élysées, par Musard (1792-1859) à l'angle de la rue Boissy-d'Anglas et de l'avenue des Champs-Élysées. 

1859 : Transféré par son fils en 1859 à l'angle de l'avenue d'Antin (actuelle avenue Franklin-D.-Roosevelt) et du cours la Reine. Ce fut le rendez-vous des princes, princesses, barons et barones célébrités littéraires artistiques et politiques se réunissant sous les marroniers pour causer sans façon. La politique restait au vestiaire. 

Il fut ensuite dirigé par Besselièvre sous le nom de ‘Concert Besselièvre’, ses soirées du vendredi étaient très courues. Monsieur Charles ‘de’ Besselièvre avait un temps collaboré au "Corsaire", le vrai, celui de 48, Baudelaire et avait dirigé en 1857 la salle Musard de la rue Basse-du-Rempart 

1881, il devint une sorte de parc d'attraction avec des jeux et des montagnes russes nautiques qui fut très populaire sous le nom de ‘Jardin de Paris’. 

1896 : Les préparatifs de l'Exposition universelle de 1900 le firent déménager. 

(Voir : Horloge / Jardin de Paris)

Au concert des Champs-Élysées. Comte, Xavier, Graveur. Anonyme, Éditeur. Crafty (Victor Eugène Geruzez, dit), Dessinateur. Musée Carnavalet, Histoire de Paris.


Café-concert des Champs-Élysées. Coste, Édouard , Graveur. Morin, Edmond , Dessinateur. Musée Carnavalet, Histoire de Paris.


Concert des Champs-Elysées. Riou, Edouard , Illustrateur. Anonyme, Editeur. Musée Carnavalet, Histoire de Paris.


Champs-Elysées (ancien Concert Besselièvre),... Jardin de Paris, Ch. Zidler, directeur : mercredis & samedis, soirées dansantes. 1884. Jules Chéret, (1836-1932). Illustrateur. Source gallica.bnf.fr / BnF


Jardin de Paris. Montagnes russes nautiques... : [affiche] / [Georges Meunier]. 1895. Meunier, Georges (1869-1942). Illustrateur. Source gallica.bnf.fr / BnF


Éden-Concert

Éden-Concert - 17, Boulevard Sébastopol, 1er

1881 : Transformation d’une brasserie (ou un bazar ?) en café-concert, L'Éden-Concert, par Eugène Castellano, ancien directeur du théâtre du Châtelet. 

1882 : À la mort de son mari, le fondateur, Mme Castellano-Saint-Ange prend la relève et mène de façon brillante la destinée de cette salle (où paraissent Paulus, Polin, Yvette Guilbert, etc.) jusqu'à la mort de son second mari. 

1895 : Le prix demandé par les propriétaires des lieux a fait en sorte qu'on ferme les portes de cet établissement. 

Aujourd'hui : commerce

Recueil. Éden Concert. Documents iconographiques. 1885- 1889. Source gallica.bnf.fr / BnF. Les Buveurs à l’Eden. Le Sherry-Gobler. 20 mai 1888


Recueil. Éden Concert. Documents iconographiques. 1885- 1889. Source gallica.bnf.fr / BnF Bals masqués à l’Eden. Mars 1889 ‘L’ennui naquit certain jour dans un bal masqué…’ Dessin de F. Lunel.


L' Élysée-Montmartre / Les Jardins de l'Elysée Montmartre

L'Élysée-Montmartre est une salle de spectacle parisienne située au 72 boulevard Marguerite-de-Rochechouart, au cœur du quartier de Montmartre. 

L'Élysée Montmartre : Un Jardin Historique au Pied de la Butte L'Élysée Montmartre, bien qu'aujourd'hui principalement connu comme une salle de concert emblématique, possède une histoire profondément liée à ses magnifiques jardins. Situé au pied de la Butte Montmartre, cet espace vert a vu défiler les siècles et les modes, témoignant d'une époque où les Parisiens venaient s'y divertir et se détendre.

Pan de l’Élysée Montmartre vers 1885. Source gallica.bnf.fr

1807 : Inauguration, l'Élysée Montmartre était à l'origine un bal champêtre. Ce vaste jardin, au pied de la Butte Montmartre, bordé de fontaines, était un lieu de réjouissances où se mêlaient artistes, cocottes, hommes de lettres et simples Parisiens. Les jardins de l'Élysée étaient alors un véritable havre de paix en périphérie de Paris, offrant une échappée belle aux habitants de la capitale. 

1858 : L'établissement se transforme en cabaret, popularisant le cancan et attirant une clientèle toujours plus nombreuse et hétéroclite. 

1870-1871 : Pendant la guerre, la salle de bal est transformée en atelier de fabrication de ballons aéropostal. Dans le même temps « Le Club de la Révolution » tient ses séances à l’Élysée Montmartre avec pour but l’établissement de la Commune. 

1871 : Une fois la paix revenue, l’Elysée Montmartre rouvre ses portes le 1er juillet 1871. 

1879 : 100ème représenation de l’Assomoir. Deux ans après sa parution, le roman d’Emile Zola est adapté au théâtre. A l’occasion de la 100ème représentation, Emile Zola donne une grande fête à l’Elysée Montmartre. 

1882 : 11 septembre : sous le patronage du journal « Le Chat Noir » se déroule une fête intitulée « Porte-Veine ». 

1887 : 27 mai : Jules ROQUES (1850 – 1909, co-organisateur du 1er Bal des Quat’ Z’Arts du samedi 23 avril 1892), Directeur du journal « Le Courrier Français », donna à l’Élysée Montmartre la première de ces fêtes déguisées dont le luxe mais surtout l’originalité artistique iront toujours en croissant. 

1897 : le nouveau propriétaire scinde l'établissement en deux : un côté café-concert et un côté danse et skating (patinage). La structure métallique (de Gustave Eiffel), rapportée du Pavillon de France à l'Exposition universelle de 1889, trouve à l'Élysée-Montmartre, une seconde vie.

Carte postale avec vue de la rue de Steinkerque et de l’Élysée Montmartre entre 1897 et 1900 – Source Site internet Élysée Montmartre.

1949 : L'Élysée Montmartre devient un haut lieu de la boxe et du catch, attirant les amateurs de sports de combat. 

1968 : Jean-Louis BARRAULT (1910 – 1994) y monte « Rabelais », spectacle sur une musique de Michel Polnareff. 

1971 : La Comédie Musicale ‘Oh ! Calcutta !’ (comprendre : ‘Oh ! quel cul tu as !’) de Philippe  Khorsand (1948 – 2008) tient l’affiche sans interruption de 1971 à 1975 avec une interdiction aux moins de 18 ans du fait de la nudité de tous ses interprètes.

L’Élysée Montmartre et le spectacle « Oh ! Calcutta ! » – Source Site internet Élysée Montmartre.

1970 - 2011 : L'Élysée Montmartre se consacre à la musique, accueillant les plus grands noms de la scène rock, pop et variété (David Bowie, Daft Punk, Les Béruriers Noirs, Alain Souchon, Jacques Higelin, -M-, Cindy Lauper, Alain Bashung…) 

1988 : L’établissement est classé monument historique pour sa structure Eiffel et son haut relief du Bal Mabille. 

2011 : 22 mars : Incendie qui est survenu dans la nuit et n’a pas fait de victimes, mais des dégâts matériels importants, la structure métallique Eiffel est déformée, le toit détruit, la scène et le bar en ruine. Il n’y a pas eu de communication officielle détaillée sur l'origine précise du feu.

Jardins de l'Elysée Montmartre. Bal dimanches et jeudis... Affiche non identifié. 1886. Source gallica.bnf.fr / BnF.

2011 – 2014 : Le lieu reste inoccupé durant 3 ans 

2014 : Les propriétaires du Trianon voisin annoncent le rachat de l’Elysée Montmartre. 

2014 – 2016 : : L’intérieur, comme la façade, sont restaurés en collaboration avec les Bâtiments de France. Cette restauration est également l’occasion de moderniser les installations scéniques, la technique générale du lieu, la sécurité et son accessibilité, pour répondre aux exigences contemporaines. 

2016 : septembre : Après 2 ans de travaux, L'Élysée Montmartre rouvre ses portes.

À l'Elysée, Montmartre, 1888. Henri de Toulouse-Lautrec. 

La Goulue La Goulue a commencé à se produire à l'Élysée Montmartre dès son plus jeune âge. En effet, dès 6 ans, elle dansait le chahut dans les bals publics organisés à l'Élysée Montmartre pour les enfants d'Alsace-Lorraine. Plus tard, elle est devenue une danseuse professionnelle et a continué à se produire régulièrement à l'Élysée Montmartre. C'est là qu'elle a été repérée par les frères Oller et Charles Zidler, qui l'ont ensuite engagée au Moulin Rouge pour lancer le phénomène du cancan.


L’Elysée-Montmartre et le Trianon. (Photo Ecartfixe)


Photographie (2018) de la façade de l’Élysée Montmartre.


L'Horloge - Jardin de Paris 

1840 : L'Horloge est d'abord un café-restaurant, dans les jardins des carrés des Fêtes 

1848 : Devient Café-Concert l’Horloge (Également nommé Pavillon de l'Horloge, Café de l'Horloge, Concert de l'Horloge) 

1855 : Démolition, lors de la construction du Palais de l'Industrie, reconstruit la même année, pierre par pierre, dans le carré Ledoyen des jardins des Champs-Élysées, avenue Edward-Tuck, 

1855 Inauguration du pavillon de l’Horloge était situé sur les Champs-Élysées, en face du restaurant Ledoyen. Il était le plus élégant des cafés-concerts d’été, orné de fleurs et de glaces. (il passa sous de nombreuses directions jusqu’en 1892). 

1858 : Agrandissement, par Mme Picolo, qui était la mère de Louise Théo, l'étoile de la Renaissance et des Bouffes 

1872 : Direction : Vivier, chef d'orchestre Javelot 

1892, Mme Stein vendit son établissement à M. et Mme Debasta (directeurs de l'Européen) 

1897 : Vendu par M. et Mme Debasta à M.Joseph Oller, alors directeur du Moulin-Rouge, le transforma en Jardin de Paris. Cet établissement connut alors un grand succès de snobisme. 

1913 : Le Jardin de Paris ferma ses portes. 

1914 : Fermeture et démolition 

Aujourd'hui : Jardin public 

(Voir : Concert des Champs-Élysées (concert Musard) / Concert Besselièvre / Jardin de Paris)

 L'Horloge

Concert de l'Horloge... la famille Castagna. Affiche non identifiée. 1880. Source gallica.bnf.fr / BnF

Jardin de Paris

Champs-elysées, ancien concert Besselièvre, tous les soirs à 8h. Spectacle. Concert. Kermesse. Prix d'entrée 1 franc, Jardin de paris. Jules Chéret , dessinateur. Imprimerie chaix , imprimeur. 1884 Musée carnavalet, histoire de paris


Champs-Élysées. Jardin de paris. Concert, promenade tous les soirs à 8h. ½. Spectacle Imprimerie Émile Lévy (paris). entre 1885 et 1886 Musée Carnavalet, histoire de paris


Recueil. Salles de café-concert. Documents iconographiques. 1863-1918. Source gallica.bnf.fr / BnF



Mirliton / Chez Bruant / Cabaret Bruant

L'histoire du Mirliton, (Café / Cabaret Bruant) est intimement liée à la figure d'Aristide Bruant, un chansonnier et écrivain français qui a marqué la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle. Avant de posséder son propre cabaret, Aristide Bruant a fait ses débuts au célèbre cabaret du Chat Noir, fondé par Rodolphe Salis en 1881 au 84 boulevard de Rochechouart à Montmartre (ne pas confondre avec le Caveau du Chat Noir, au 68 boulevard de Clichy). C'est là qu'il a commencé à se faire connaître grâce à ses chansons réalistes et ses portraits poignants de la vie des quartiers populaires de Paris. Il y côtoie des artistes tels que Toulouse-Lautrec, qui réalisera plus tard les affiches de son propre cabaret.

Tous les soirs Bruant au Mirliton - Bock 13 sous. Affiche. 1893. Toulouse-Lautrec, Henri de (1864-1901). Illustrateur Source gallica.bnf.fr / BnF

1881 : Ouverture du cabaret Le Chat Noir par Rodolphe Salis au 84 boulevard de Rochechouart. 

1885 : Bruant quitte le Chat Noir et ouvre son propre cabaret, qu'il nomme "Le Mirliton", toujours au 84 boulevard de Rochechouart (Le local de deux pièces du Chat Noir). Le nom vient d'un petit instrument de musique populaire. Ce cabaret devient rapidement un lieu de rencontre pour les artistes, les écrivains et les intellectuels de l'époque. Bruant lance également un journal du même nom (Journal Le Mirliton), qui prolonge l'esprit de son cabaret en publiant des chansons, des poèmes et des articles.

L'Intérieur de chez Bruant : Le Mirliton est une œuvre du peintre Louis Anquetin réalisée vers 1887. 

Cette toile est considérée comme une des plus importantes d'Anquetin, tout en offrant un intérêt historique. Elle figure l'ambiance du célèbre cabaret du chansonnier Aristide Bruant, lieu de rendez-vous prisé des artistes au tournant du xxe siècle. Au centre de la composition, se détache la fameuse Goulue, danseuse de cancan. Elle se penche sur une table où ont pris place à gauche le peintre Émile Bernard et à droite, légèrement vu de dos, Paul Tampier. Derrière Bernard, Marie Valette, le modèle préféré d'Anquetin, s'allume une cigarette. Presque sorti du cadre, Toulouse-Lautrec, reconnaissable à son chapeau haut-de-forme, observe la scène. À droite du tableau, derrière Tampier, on voit les peintres Albert Grenier, dissimulé derrière le fumeur, et François Gauzi en train de boire son vin. Au fond, sur scène, les mains sur les hanches, Aristide Bruant récite ses poèmes.

1890 : Bien que le succès du Mirliton ait été important, Bruant semble avoir cédé ou transféré la direction dans le courant des années 1890. Les raisons exactes de ce départ ne sont pas clairement établies. 

Le Mirliton survit cependant sous le nom de Cabaret Bruant. Le chanteur-poète l'a laissé en gérance à son pianiste Marius Hervochon tout en gardant 50% des bénéfices. Ce dernier changera alors de nom et deviendra ‘Cabaret Bruant’ qui vivra quelques temps sur sa lancée, mais l’insuffisance du spectacle et surtout un "faux" Bruant qui n’a du vrai que le costume, n’attire plus que les provinciaux et les étrangers. 

Le Cabaret Bruant par Tavernier du Casino de Paris : Affiche non identifié. 1892. Source gallica.bnf.fr / BnF.


Façade du Cabaret Bruant. Photographie de presse. Agence Rol]. 1909. Source gallica.bnf.fr / BnF

Le cabaret Bruant a survécu ainsi jusqu'en 1958.

Photo de 1928 colorisée représente le cabaret d’Aristide Bruant tel qu’il était 3 ans après la mort du célèbre et très populaire chansonnier de Montmartre (Aristide Bruant. 1851-1925)


Parisiana Concert

Parisiana 27, Boulevard Poissonnière, Paris 2e.

1894 (ou du début de 1895): Ouverture du Café-Concert Parisiana, Il fut construit sur l'emplacement d'une vaste brasserie ou taverne qui s'appelait la Splendide-Taverne, qui avait elle-même succédé au Bazar de l'Industrie. M. et Mme Debasta, qui avaient vendu l’Européen où ils avaient réussi et qui avaient pris l'Horloge, décidèrent d'y construire un grand concert. (Architecte : Édouard Jandelle-Ramier) 

1897 : Les frères Isola en prennent la direction 

1902 : Ils en laissèrent la direction à M. Isaac, agent dramatique, excellent homme, frère d'Adèle Isaac, de l’Opéra-Comique. 

1904 : M. Paul Ruez achete le Parisiana. 

1907 : Lors de sa liquidation, au cours de laquelle il dut abandonner l'Olympia et les Folies-Bergère, il conserva l’établissement du boulevard Poissonnière ; mais la vogue y était moins. 

1910 : Fermé par la Préfecture, pour raison de travaux de sécurité non effectués 

1911 : Il est alors transformé en une salle pour le cinématographe, Parisiana Cinéma. Il fut surnommé le roi des cinémas, en raison de ces 1500 places assises. Néanmoins, la salle était régulièrement utilisée comme salle de spectacles 

1937 : L'héritier a des velléités de renouer avec le concert. Les travaux s'éternisent, la Seconde Grande Guerre arrive et Parisiana reste un cinéma 1

957 : Gaumont rachète la salle, pour le transformer en Richelieu-Gaumont (1 800 places).

1987 : Fermeture définitive des cinq salles (entretemps aménagées).
Le bâtiment abrite désormais des appartements et un magasin de jouets.

Parisiana vers 1900


La Pie qui chante

159 rue Montmartre, 2e Paris
Ouvert en 1907 par Charles Fallot et Paul Marinier 

Ferme dans les années 1950
Aujourd'hui : commerce & appartements 

Le Cabaret "La Pie qui Chante" était un lieu très connu de Montmartre à Paris. Il était réputé pour son ambiance animée et ses chanteuses, dont les voix étaient parfois moquées, d'où le nom du cabaret, faisant référence au "jacassement" des pies, mais leur énergie et leur enthousiasme faisaient le charme de l'endroit. Le cabaret a connu ses heures de gloire avant la Première Guerre mondiale. Il était fréquenté par de nombreux artistes et intellectuels de l'époque. 

Le slogan du cabaret : Si l'esprit parisien t'enchante
Ami, viens à la "Pie qui Chante" 

Charles Fallot,, était un personnage important de la scène artistique parisienne. Non seulement il était chansonnier, mais il était aussi auteur-compositeur et acteur. Il a d'ailleurs créé quelques succès tels que "Une étoile d'amour" et "La Petite église". Paul Marinier était également un artiste talentueux, bien que moins connu que son associé. Ensemble, ils ont créé un cabaret qui a attiré un public nombreux et varié, allant des artistes aux intellectuels en passant par les amateurs de bonne musique.

Recueil factice de documents concernant les revues de la Pie qui chante, 1915. Source gallica.bnf.fr / BnF.

Les artistes qui se produisaient à "La Pie qui chante" étaient souvent des figures emblématiques de la vie artistique parisienne. On trouvait parmi eux : Des chansonniers célèbres : Charles Fallot, l'un des fondateurs du cabaret, était lui-même un chansonnier très populaire. D'autres artistes, comme Aristide Bruant ou Mistinguett, ont pu se produire sur cette scène. Des artistes en devenir : Le cabaret était aussi un tremplin pour de jeunes talents qui cherchaient à se faire connaître. Des artistes de variétés : Danseurs, magiciens, acrobates... Tous ces artistes contribuaient à créer une ambiance festive et détendue. L'ambiance qui régnait au cabaret était à la fois populaire et raffinée. Le public était mélangé : on y trouvait des ouvriers, des bourgeois, des artistes, des étudiants... Tous venaient pour passer un bon moment et s'évader du quotidien. L'ambiance était généralement bon enfant, avec une bonne dose d'autodérision.

Jean Chabanon, le fondateur de la confiserie marseillaise "La Pie qui Chante", était un grand admirateur de la vie nocturne parisienne et, plus particulièrement, du cabaret du même nom. En créant sa marque en 1927, il a voulu rendre hommage à ce lieu mythique et à son ambiance festive.  Si la marque de bonbons "La Pie qui Chante" n'a pas de lien direct avec le cabaret d'origine en termes d'activité, elle en partage l'esprit et l'héritage. Le nom de cette marque est un hommage à un lieu emblématique de la vie nocturne parisienne, et il évoque les mêmes valeurs de gourmandise et de joie de vivre.


Printania (Columbia / Luna Park) porte Maillot

Porte Maillot 

1900 : Pour l'ouverture de l'Exposition universelle de 1900, une salle de 6 000 places, nommée ‘le Columbia’, fut construite pour abriter un spectacle de 1 500 personnages dont 600 danseuses et toute une ménagerie de serpents, éléphants, chameaux et chevaux. « Entre la rampe et les premières rangées de spectateurs s'étend un lac où naviguent des escadres 

1904 : Destruction du Columbia pour faire place au Printania-music-garden. 

1904 (10 juin) : Inauguration du Printania-music-garden 

De 1905 à 1908, le Printania regroupait aux côtés d'une salle de danse des attractions foraines. Le public y voyait défiler jusqu'à vingt-cinq numéros de cirque par représentation, et se divertissait dans les jardins environnants qui comportaient des bars, un toboggan géant avec ascenseur et un restaurant avec terrasse-promenoir donnant sur l'avenue de la Grande-Armée. À la suite de mauvaises affaires, l'établissement fut vendu à une société américaine puis fut géré par Léon Volterra. 

1909 : Construction du Luna Park qui remplace le Printania. Dans le quartier des Ternes l'un des premiers abritait les montagnes russes de la Barrière du Roule C'était une indescriptible fête foraine permanente, attirant des foules considérables 

1946 (janvier) : Fermeture définitive à la suite d'un jugement d'expulsion obtenu par la Ville de Paris, il laisse place dès 1948 à une vaste cité administrative accueillant les services du ministère de la Reconstruction, 

1974 : Construction du Palais des Congrès et l'hôtel Concorde-Lafayette.

Théâtre géant "Columbia" à la Porte Maillot. 6000 places assises, 1500 artistes..., tous les soirs à 9h "l'Orient", le plus grand spectacle du monde..., directeur général : Bolossy Kiralfi. : (affiche)1890. Pal (1855-1942). Illustrateur. Source gallica.bnf.fr / BnF


Luna-Park, porte Maillot, façade. Photographie de presse. Agence Meurisse. 1923. Source gallica.bnf.fr / BnF


Printania, porte Maillot : tous les soirs - entrées 1 f. , matinées 0,50 : affiche non identifiée. 1904. Source gallica.bnf.fr / BnF.


Paris – Printania à la Porte Maillot (carte postale)


Rat mort

Le Rat mort. 7, Place Pigalle, 9e
1835 : Café Pigalle. À la salle du premier étage, on raconte qu’une odeur pestilentielle empestait si fort, que l’un des clients prononça ces mots : “Cela sent le rat mort ici”. Le Café Pigalle avait trouvé son nouveau surnom mais l’hypothèse a plus communément admise est que l'on trouva, le jour de l'inauguration, un rat crevé dans la pompe à bière. Les consommateurs étonnés avouèrent qu'ils avaient trouvé à la boisson un petit goût original, pas désagréable du tout ! Établissement au faste succès, Le Rat Mort vit entrer en son enceinte des grands noms des arts au fil du temps : Baudelaire, Toulouse-Lautrec, Verlaine, Rimbaud, Wolf, Sabatier ou encore Courbet, la liste est longue et prestigieuse. 

Le Rat mort finit par se transformer en boîte de nuit. Eve puis Cupidon pour devenir une agence bancaire ! 

Aujourd'hui : agence bancaire

‘Rat mort’. 191..  Dessin de Yves Marevéry. (1888-1914). Dessinateur. Source gallica.bnf.fr / BnF

Vues de Paris : "le Rat mort" : [photographie de presse] / Agence Meurisse. 1929. Agence de presse Meurisse. Source gallica.bnf.fr / BnF


Le Trianon

Le Trianon (Paris) 

Le Trianon est un théâtre parisien situé au 80, boulevard Marguerite-de-Rochechouart dans le 18e arrondissement de Paris, au pied de la butte Montmartre. Différents noms successifs : Trianon-Théâtre, Théâtre Victor-Hugo, Trianon ludique (?) et enfin le Trianon 

1894 : Le café-concert s’implante définitivement à l’Élysée Montmartre. A cet effet, on réduit le jardin, pour construire un nouvel espace : le Trianon-Concert. Pour le même prix, le spectateur passe tour à tour du nouveau concert à l’ancienne salle de bal. 

1895 : Ouverture du théâtre : Le Trianon-Concert Il accueille de célèbres artistes comme Mistinguett, La Goulue, Grille d’égout, Valentin le désossé 

1900 : Alors que Leopoldo Fregoli y fait ses débuts à Paris et que la Belle Époque bat son plein. Un incendie dans la nuit du 17 au 18 février se déclare dans la salle de spectacle, qui s’effondre dans un fracas énorme et le feu gagne le jardin d’hiver, puis la salle, et une partie des dépendances de l'Élysée-Montmartre. L'architecte Joseph Cassien-Bernard (élève de Charles Garnier et concepteur du pont Alexandre-III) entreprend la reconstruction de l’établissement 

1902 : Le Trianon (Trianon-Théâtre) et L’Élysée Montmartre
Deux salles distinctes sont reconstruites et aménagées : l’une pour les concerts, le Trianon, l’autre pour les bals et le patinage, l’Élysée Montmartre. Cette dernière renoue rapidement avec les bals populaires à l’entre-deux guerre. On y danse tous les jours et le public est celui du quartier. 

1908 : C'est une succursale de l'Opéra-Comique spécialisée dans l'opérette. 

1936 : Le Trianon se consacre au music-hall, avec des artistes très populaires tels qu’Yvette Guilbert, Marie Dubas, Fréhel ou Pierre Dac.
Un peu avant la seconde guerre mondiale, le cinéma récupère cette magnifique et immense salle de 1000 places, que fréquente Jacques Brel au début des années 1950 et où il écrit certains de ses textes. 

Théâtre-concert du Trianon, (84 boulevard de Rochechouart), 18ème arrondissement, Paris.  Photographe : Jean Eugène Auguste Atget. 1900.(avant l’incendie) Musée Carnavalet.

Dans les années 1980, le cinéma en salles traverse une crise de fréquentation : les salles dites « populaires » ferment les unes après les autres. Le Trianon, qui proposait des films d'aventures et de karaté, salle de cinéma jusqu’en 1992. 

1992 : La salle redevient théâtre, sous l'impulsion de Guy Balensi, 

1988 : Il est Inscrit à l'inventaire des monuments historiques 

2009 : il a été racheté par Julien Labrousse et son associé Abel Nahmias, il est complètement restauré 

2010 : Réouverture au public, Il s’est tourné depuis vers une programmation variée : théâtre, concerts classiques ou de variétés 

2018 : Les deux salles communiquent et s’associent pour s’ouvrir à la création d’événements de grande ampleur. 

Au rez-de-chaussée se trouve Le Petit Trianon, un café-restaurant conçu dès l'origine de l'établissement dans le style Art déco et à nouveau en activité depuis mai 2011 après vingt ans de fermeture.

Façade du Trianon. Photographie de presse. Agence Rol. 1909. Source gallica.bnf.fr / BnF.


Trianon-Concert... Jane Debary dans son répertoire. 1895. Affiche Ibels, Henri-Gabriel (1867-1936). Illustrateur. Source gallica.bnf.fr / BnF.



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