Enlèvement d'un décor et mise en place du suivant par les machinistes pendant une représentation. ‘C’est toujours un attrayant spectacle pour l’œil, qu’un changement à vue, soit de décors, soit de costumes. La rapidité en faisant généralement la beauté, il faut que les machinistes soient à leur poste et que tout soit bien équipé avant. Au signal convenu, les treuils et les contrepoids font leur office : un trapillon engloutit une feuille de décor tandis que son voisin en fait surgir une autre ; les plafonds, les rideaux, les bandes d’air s’envolent et disparaissent dans les cintres, tandis que ce qui doit les remplacer descend. Tout cela se fait en un tour de roue. ... Les changements de costumes se font toujours par des trapillons et à la main. Le costume qui doit disparaître ne forme jamais que deux morceaux, rattachés par un lacet, avec rosette en haut que défait l’acteur au moment voulu, et un anneau en bas qui est saisi par la main du costumier placé au trapillon.’ (La langue théâtrale. Alfred Bouchard. 1878) Changement à vue : Changement du décor à la vue du public par les machinistes (sans que soit baissé le rideau). (Ce qui vaut aux machinistes une prime dite "prime de feu"). Changement au noir : Changement de décor exécuté dans le noir. Les machinistes, habillés en noir, sont en coulisses quelques minutes avant le changement, ils habituent leur vue au noir et quand la lumière s'éteint ils interviennent sur scène alors que les spectateurs sont encore éblouis.
Changement précipité : Changement de décor exécuté le plus rapidement possible.
L'entr'acte sur la scène
Changement de décoration qui s’effectue instantanément, à la vue du spectateur, et sans que le rideau d’avant-scène ait été baissé. Lorsque le changement à vue consiste en une simple toile représentant un fond de foret ou de village et qui, descendant du cintre à l'un des premiers plans de la scène, vient se substituer à un décor plus profond et d'une moins grande simplicité, il est absolument banal et ne produit sur le spectateur qu'une impression presque négative ; il n'y a là, effectivement, qu'un procédé élémentaire auquel l'art reste absolument étranger ; lorsque, plus tard, cette toile se relève pour faire place à une décoration plus vaste, plus riche, plus mouvementée, l'effet produit est naturellement plus considérable, mais l'art du machiniste n'a pas encore trouvé moyen de se donner carrière, puisque en réalité la pose du nouveau décor s'est opérée en dehors de la vue du spectateur, et qu'on a eu tout le temps nécessaire pour y procéder. Mais c’est quand un décor très compliqué, très accidenté, d’une architecture toute particulière, vient succéder à un décor d’un genre absolument différent et aussi accidenté, aussi compliqué, aussi chargé de détails que celui qui le remplace, c’est alors que la surprise soit grande et que l’effet produit est réellement puissant, parfois enchanteur, et semble toucher au merveilleux. On voit s'engouffrer dans les dessous fermes et châssis, aussitôt remplacés par d'autres fermes qui surgissent d'innombrables trappillons; les portants qui supportent les châssis de coulisses disparaissent devant de nouveaux portants présentant des châssis nouveaux, le fond se transforme de même, les frises du décor qui s'évanouit font place aux frises du décor qui apparaît, l'éclairage des herses est modifié selon les besoins de celui-ci, et en moins d'une demi- minute, au signal donné par un timbre retentissant, tout ce travail s'est accompli en présence d'un public émerveillé et qui, malgré toute son attention, n'a pu se rendre compte d'une transformation scénique aussi imprévue, aussi rapide et aussi complète. C’est là l’un des plus beaux effets matériels qui puissent se produire au théâtre. Il y a un changement à vue d’un autre genre, et dont l’effet est véritablement prodigieux. On l’obtient à l’aide d’un décor double, si l’on peut dire, entièrement composé de plaques ou volets de décoration peints des deux côtés et qui le font ressembler à un vaste jeu de patience. Généralement le décor, dans son état primitif, est d’une teinte sombre, pour augmenter l’impression que produira le changement, qui donnera lieu au contraire à une décoration pleine d’éclat et de lumière. Lorsque le moment est venu, que le signal est donné, tous les fils qui aboutissent à chacune des plaques du décor agissent à la fois, celles-ci se retournent simultanément avec une sorte d’étrange cliquetis produit par le choc de tous ces volets sur les châssis qui les supportent, et le changement est opéré. Il y a dans un changement de ce genre quelque chose de singulier, de fantastique, qui excite chez le spectateur une impression difficile à décrire.
Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie
Traité d’Aménagement des salles de spectacles L’équipement des scènes et des estrades Par Louis Leblanc et Georges Leblanc. 1950
Décors peints qui dérivent du ‘décor illusion’ plus ou moins dépouillé.
Décor. Le Palais
Décor. Chambres et Salons
Décor. Rustique Cloitres et prisons
Décor. Paysages – Jardins et Forêts
Décor. La mer. L’Orient
Décor. Places publiques
Décors de Théâtre. Chambre rustique et coulisses Imagerie d’Épinal, n° 1522. Pellerin & Cie, impr.édit.
Décors de Théâtre. Prison et coulisses. Imagerie d’Épinal, n° 1525. Pellerin & Cie, impr.édit.
Expression popularisée par Nicola Sabbatini (1574-1654) dans son célèbre traité : "Pratique pour fabriquer scènes et machines de théâtre" publié en 1637 et traduit en 1942 : Point virtuel situé côté spectateur à 0,60 mètre au-dessus du plateau, dans son axe central et à une distance égale à l'ouverture du cadre de scène (correspondant à peu près au 7e rang) qui sert à déterminer la perspective d’un décor. L'œil du prince permet de voir la salle de façon symétrique, et de visualiser la perspective du décor sans déformation.
Un théâtre au château de Versailles, en France, au 17e siècle, montrant l'utilisation de la perspective dans la scénographie. Le siège "œil du prince" est représenté approximativement au milieu du public
Ce mot s’applique, d’une part à la disposition matérielle d’un décor, à la façon dont ses diverses parties doivent être placées, groupées ou espacées sur le plancher de la scène, de l’autre à l’opération même de sa mise en place. Ce mot de plantation vient évidemment de ceci, que toutes les fermes, tous les châssis qui font partie d’un décor étant fixés sur des mâts fichés dans les costières, ces mâts sont en quelque sorte plantés sur le plancher de la scène comme on plante des arbres, des plantes dans un parc ou dans un jardin. Planter un décor : C’est, de la part du machiniste en chef, en régler l’aménagement et la disposition sur la scène, de la part des ouvriers machinistes, procéder à sa mise en place.
Dictionnaire historique et pittoresque du théâtre et des arts qui s’en rattachent. Paris 1885. Librairie de Firmin-Didot et Cie
Traité d’Aménagement des salles de spectacles L’équipement des scènes et des estrades Par Louis Leblanc et Georges Leblanc. 1950
Fig. 73 Le décor dit ‘à coulisses’. Des châssis simples constituent ici les quatre portants.
Fig. 74 Le décor ‘à coulisses’ Châssis pliants (parfois à registres)
Fig. 75 La plantation pittoresque Les châssis, dont certains sont praticables, sont plantés d’une façon dissymétrique et plus naturaliste.
Fig. 77 Le décor fermé présente l’aspect d’une chambre ordinaire. Tout le décor est monté sur châssis. Ce décor limite la mise en scène
Fig. 78 Le décor à pans coupés Le décor à pans coupés peut être traité en décor fermé ou demi-fermé. Donne notamment sous cette forme, à la mise en scène, plus de possibilités.
Fig. 76 Le décor demi-fermé Le décor demi-fermé donne de nombreuses possibilités à la mise en scène : réserve un passage entre les portants praticables et le fond qui peut être roulé (ou monté sur châssis s’il doit comporter une ouverture réelle)
Fig. 79 Décor construit et surtout praticable Devant un cyclorama (exemple d’extérieur)
Fig. 80 Affranchissement du décor traditionnel Éléments construits, simples, encadrés par une principale
Fig. 81 Scène architecturée (Le vieux-Colombier en 1913, qui est revenu depuis à la scène normale).
Esquisse de décor par Philippe Chaperon pour la reprise du 22 novembre 1891 (salle du Châtelet) Acte II : Le pont du vaisseau-amiral vénitien, en pleine mer. D’après une reproduction de l’Illustration, Ciceri aurait fait le décor de la création en 1847.
Extrait du catalogue : Théâtre & Fêtes Établissements Louis Leblanc Catalogue 1923-24
Extrait du catalogue : Théâtre & Fêtes Établissements Louis Leblanc Catalogue 1923-24
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